Préparez les JO de Paris 2024 avec Apollonios de Tyane
L’organisation des Jeux olympiques a toujours été tiraillée entre la célébration du sport d’un côté et des visées politiques, liées au rayonnement des cités, de l’autre. Il y a 2000 ans, le philosophe néo-pythagoricien Apollonios de Tyane nous plongeait déjà dans les enjeux éthiques de cet événement millénaire.
L’organisation des Jeux et des grandes célébrations a toujours suscité la vive inquiétude des peuples. Avant le comité actuel des Jeux olympiques et paralympiques, on avait les « Hellanodices ». Ces dix hommes, vêtus de robes pourpres, étaient censés veiller à la bonne tenue des Jeux : des tentatives de triche jusqu’à la sécurité en passant par la surveillance des entraînements. Tirés au sort, ils entamaient leur office dix mois avant le début des Olympiades. En -776 av. J.-C., déjà, il fallait anticiper, s’organiser… et s’inquiéter bien en amont du bon déroulé de ce type de réception monumentale, témoignage vivant de la puissance économique et de la vigueur physique de toute une cité.
Austérité ou faste ?
Le voyageur grec Apollonios de Tyane (v. 16-98 de notre ère) raconte les coulisses de cette organisation millénaire dans sa biographie, composée par l’auteur Philostrate d’Athènes. Curieux, intéressé par le fonctionnement des différentes cités grecques, Apollonios découvre deux manières d’organiser les Jeux, qui sont aussi différentes façons de recevoir. D’un côté, la manière sobre, incarnée par les Jeux olympiques. À Olympie, pas besoin « de tapis de gazon » ni de « lait » ou de « vin » pour attirer les visiteurs. Le spectacle brut et simple du corps musclé et dévêtu, se livrant à l’effort avec passion, suffit. Ce modèle d’austérité sportive, d’exaltation de la seule puissance des muscles, est également célébré par Homère dans l’Odyssée, qui estime qu’il n’y a pas « pour un homme plus grande gloire que ce qu’il est capable de faire avec ses pieds et ses mains ». Aux premiers Jeux, en -775 avant J.-C., une seule épreuve existait : le stade, qui est l’équivalent d’un 200 mètres plat. Au siècle suivant, les Jeux vont commencer à se sophistiquer, avec l’ajout progressif d’autres épreuves : le pentathle (qui regroupe cinq épreuves : la course, le saut en longueur, le lancer de disque, de javelot et la lutte), le pugilat (ancêtre de la boxe), la course en char et la course de chevaux.
André Comte-Sponville n’est pas un grand sportif. Mais s’il rejette le « sport spectacle », il considère que dans une société…
Ce véhicule devrait être mis en service lors des jeux Olympiques de 2024. Il promet de nous faire planer au-dessus des grandes métropoles dans un…
Avec son côté « où est Charlie ? », l’affiche des Jeux olympiques réalisée par le dessinateur Ugo Gattoni ne laisse, semblerait-il, pas…
On peut donner deux sens au mot histoire : ce que l’homme a vécu, et le récit qu’il en fait. En tant que récit, l’histoire suppose l’écriture, dont l’invention marque le passage de la préhistoire à l’histoire. Tournée vers le passé,…
Richesse des graphismes, modélisations 3D de haut vol, mondes « ouverts » envoûtants : les jeux vidéo suscitent une expérience…
La très réputée université de Princeton, aux États-Unis, a décidé de supprimer le caractère obligatoire de l’étude du latin ou du grec pour suivre…
À l’instar du mouvement QAnon, les théories du complot se multiplient aujourd’hui. Ainsi que les tentatives d’explication : crise de…
Face à la crise de la dette, Athènes et l’Europe balancent entre deux options, la coopération ou la défection. Cette alternative est aussi au cœur…