Maurice Merleau-Ponty commenté par Sarah Bakewell

Victorine de Oliveira publié le 2 min

L’extrait de Maurice Merleau-Ponty

“Si je me tiens debout devant mon bureau et que je m’y appuie des deux mains, seules mes mains sont accentuées et tout mon corps traîne derrière elles comme une queue de comète. Ce n’est pas que j’ignore l’emplacement de mes épaules ou de mes reins, mais il n’est qu’enveloppé dans celui de mes mains et toute ma posture se lit pour ainsi dire dans l’appui qu’elles prennent sur la table. […] L’espace corporel peut se distinguer de l’espace extérieur et envelopper ses parties au lieu de les déployer parce qu’il est l’obscurité de la salle nécessaire à la clarté du spectacle, le fond de sommeil ou la réserve de puissance vague sur lesquels se détachent le geste et son but, la zone de non-être devant laquelle peuvent apparaître les êtres précis, des figures et des points.”

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