Escape games. À la recherche du temps perdu

Tobie Nathan publié le 3 min

Le principe de ces « jeux d’évasion » grandeur nature ? Résoudre des énigmes en commun pour s’extirper d’une pièce dans un temps limité. Mais que cherchent à fuir les joueurs toujours plus nombreux qui s’y adonnent ?

Un nouveau type de jeu a envahi le monde : s’enfuir ! Apparu au Japon vers 2007, il porte un nom anglais : escape game. En 2008, on s’y adonnait dans les bars de Tokyo, de Hong Kong ou de Singapour. En 2010, la vague a d’abord atteint la Hongrie, puis Londres, où l’on a vu fleurir des adventure rooms par dizaines, avant de gagner Berne, Seattle… Elle touche Paris en 2013 avec l’ouverture du Hint­Hunt. Depuis, le phénomène se développe de manière hyperbolique au point que l’on compte en France plus de 600 enseignes et près de 1 700 salles de jeu. Et il s’en crée, dit-on, au moins deux nouvelles par jour.

Il s’agit d’un jeu d’équipe, destiné à un groupe de 4 à 8 personnes – une famille, des amis ou des collègues de travail, le staff d’une entreprise. Enfermés dans une salle, les joueurs doivent, en l’espace d’une heure en moyenne, parvenir à se libérer en résolvant des énigmes, en trouvant des clés, en déclenchant des serrures électroniques. Il s’agit donc d’hybrides des classiques jeux de rôle, du Cluedo, de la chasse au trésor, de Fort Boyard et de 50 Nuances de Grey. Les thèmes et les décors sont ceux des genres cinématographiques : gangsters, agents secrets, pirates, zombies, virus mortel… Mais un élément est constant : le joueur partage avec un groupe la frayeur, voire des moments de terreur avant d’être enfin délivré. La dose d’adrénaline entre 20 et 30 euros par personne ! 

Expresso : les parcours interactifs
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