Pensée d'ailleurs

Dibbouk. Europe de l’Est

Imre Kertész publié le 2 min

Dans la tradition ashkénaze, c’est l’âme d’un mort qui vient se coller à un vivant, célébrant là une forme d’« antimariage ».

La femme se met à hurler des insanités ; elle injurie, grogne, apostrophe, incrimine, pleure. Elle parle d’une grosse voix, étrange, vulgaire. C’est un dibbouk, un défunt en errance qui, n’ayant pas accompli sa destinée, n’a pu rejoindre le monde des morts. Un mal-mort qui a pénétré en elle pour obtenir réparation. Dans le monde juif ashkénaze, dibbouk désigne l’être qui possède la femme, les symptômes qu’elle présente et l’action entreprise pour juguler le désordre. On fait appel au rabbin guérisseur, qui négocie âprement son départ avec l’esprit du mort. Pour cela, il utilise tous les objets de la tradition : encens, bougies, shofar (la corne de bélier), textes sacrés, châle de prière, phylactères…

Expresso : les parcours interactifs
Popper et la science
Avec Popper, apprenez à distinguer théorie scientifique et pseudo-sciences, pour mieux débusquer les charlatans et (enfin) clouer le bec à ce beau-frère complotiste !
Sur le même sujet



Article
5 min
Pierre Terraz

Entre l’Ukraine et la Pologne, une chaîne humanitaire se crée à tous les niveaux. Le pays européen frontalier de la zone de guerre est déjà un…

Guerre en Ukraine. Sur le front humanitaire




Article
15 min
Alexandre Lacroix

Les prochaines élections européennes risquent d’aboutir à un paradoxe : un Parlement européen où siégeront de nombreux députés anti-européens. Mais est-ce si nouveau ? Qu’on remonte aux dialogues de Platon ou aux sceptiques de l…