Défendre Dieu, n’est-ce pas nier son existence ?
Olivier, David, 41 ans, Strasbourg
Je vous entends bien, Olivier : si Dieu existait, il n’aurait pas besoin qu’on le « défende » ; il pourrait assurément s’en charger tout seul. Un soupçon analogue est opposé aux preuves de l’existence de Dieu : vouloir prouver son existence serait ne pas assez éprouver l’évidence de sa présence. Dieu s’éprouve ; il ne se prouve pas : voilà ce que répondit Pascal à tous ceux qui voulurent mettre Dieu en équation. Le Dieu des trois monothéismes est un Être suprême, défini par l’infini de sa puissance, de son intelligence ou de son cœur. Prétendre le défendre, c’est donc peut-être bien nier sa toute-puissance, ou au moins en douter. On comprend alors pourquoi celui qui affirme vouloir défendre Dieu se place dans une situation psychologique intenable, qui risque de le rendre violent. Être humain fini, il se présente comme le défenseur d’un Être aux attributs infinis. Il exprime donc, probablement sans s’en rendre compte, un doute quant à l’existence de Dieu, qui est précisément ce dont il voudra se délivrer dans la violence, au moment de l’éventuel passage à l’acte. On pourrait alors caractériser le fanatique moins par l’absence totale de doute, comme on l’entend souvent, que par le fait qu’il est incapable de supporter le doute en lui, cette incapacité pouvant faire de lui un criminel. Passer à l’acte serait alors une manière de montrer au monde qu’il ne doute pas – mais s’il a besoin de le montrer… c’est bien qu’il doute ! Au contraire, le croyant « humaniste » serait capable de supporter le doute en lui, ce qui peut être utile pour supporter le doute chez l’autre.
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