De la corruption
La corruption consiste à obtenir un service par l’octroi de faveurs, en général financières, à ceux qui sont maîtres du processus de dispensation du service. On corrompt le fonctionnaire chargé de donner son avis sur un permis de construire ; on fait un cadeau à celui qui peut faire accélérer l’instruction d’un dossier ou favoriser un recrutement ; on glisse un billet dans les documents d’identité pour que le policier ferme les yeux sur une infraction.
Certaines faveurs ne sont pas financières. Ce sont les plus difficiles à traquer dans la chasse à la corruption : l’octroi d’honneurs, l’entrée dans certains cercles restreints, l’admission dans une catégorie sociale en vue font partie des moyens d’une corruption non pas ponctuelle mais endémique : petits services rendus, bienveillance sur certains écarts, protections. On quitte là cependant la corruption proprement dite pour entrer dans les phénomènes de réseaux et de relations – dans les pratiques mafieuses. Celles-ci sont différentes de la corruption proprement dite dans la mesure où elles coexistent avec le fonctionnement bureaucratique normal en le court-circuitant ou en le neutralisant. Un mafieux ne corrompt pas un juge : il se débrouille pour qu’aucun témoin ne parle – ou il fait tuer le juge.
La corruption ne doit pas être confondue avec le délit d’initié, où il est fait usage d’informations privilégiées pour obtenir un avantage. Le consultant qui utilise ses informations pour jouer sur les cours boursiers d’une prise de participation qu’il expertise commet un délit d’initié.
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