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Illustration : © Alain Pilon/Costume 3 Pièces pour PM

Oh ! La belle vie

Conseil n° 7. Préparons l’après-guerre

François Morel publié le 25 mars 2021 2 min

Le 16 mars 2020, dans sa déclaration du 16 mars 2020 (déjà un an, dites donc, comme le temps passe… Je me souviens, j’étais à Toulon, le soir, j’avais joué au théâtre, ensuite, avec l’équipe et des amis, on était allés au restaurant. Sans le savoir, on vivait des expériences formidables, merveilleuses), à douze reprises, le président Macron avait prononcé l’expression : « Nous sommes en guerre. » Je n’étais pas trop fier. Je me suis demandé : « Il exagère ? » C’était avant l’expérience du couvre-feu. Maintenant, je m’y suis fait. Je ne sors jamais sans mon casque chirurgical.

Jusque-là, je ne sais pas vous, mais moi, j’avais toujours réussi à éviter la guerre. En tout cas, la guerre de proximité, celle qui dévaste tout, les maisons, les églises, les monuments, celle qui détruit les ports, les villes, celle qui bombarde les routes, les ponts, les voies de chemins de fer, celle qui anéantit les vies et puis qui, pendant des années, occupe encore toutes les conversations des dimanches en famille et alimente pendant des siècles la production littéraire, cinématographique.

Oui, car la guerre a quand même un avantage, c’est qu’elle précède toujours l’après-guerre. Et qu’est-ce qu’on fait quand c’est l’après-guerre ? On rigole ! On se marre ! On mâche des chewing-gums. On rattrape le temps perdu.

Et puis, on se la raconte. On en fait une épopée. On se rêve héros. Tant qu’à faire.

Mesdames, Messieurs, j’ai la joie de vous annoncer que l’après-guerre est pour demain. Quand je dis demain, c’est une façon de parler. Demain, on aura encore l’obligation de rester chez soi. Mais l’après-guerre est imminente. Quand ? C’est une question de mois, d’années, de décennies, de siècles… Mais après, ça va déménager ! On ne va pas arrêter de vouloir tourner le dos au malheur, à la misère, à la tristesse que nous connaissons présentement ! 

Exactement comme ceux qui sortaient de la guerre de 1870 fréquentaient Le Chat Noir de Montmartre et découvraient Alphonse Allais et Charles Cros, précisément comme ceux qui cherchaient à oublier la guerre de 1914-1918 et inventaient les Années folles, Joséphine Baker, le jazz et le shimmy, pile-poil comme ceux qui, après 1945, passaient leurs soirées jusqu’à pas d’heure dans les caves de Saint-Germain-des-Prés à écouter Boris Vian à la trompinette, à danser avec Juliette Gréco, à faire de l’œil à Jean-Paul Sartre.

Vous allez voir comme on va se marrer. Même les rappeurs écriront des trucs drôles, légers, pleins d’esprit. Ce sera à nouveau l’âge d’or des théâtres, des cabarets, des music-halls et des cafés-concerts.

Profitons de la période pour recharger les accus. Tisane, soupe, sieste, courte promenade autour du pâté de maison… Et à 21h30 au lit. 

Il ne s’agit pas d’aborder l’après-guerre avec des cernes sous les yeux, parce que, bientôt, dès le début de l’après-guerre, je vous préviens, on ne va plus arrêter de s’amuser !

Je veux finir ma vie avec Alphonse Allais, Joséphine Baker et Boris Vian. Vivement l’après-guerre ! 

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Joie d’aimer, joie de vivre
À quoi bon l'amour, quand la bonne santé, la réussite professionnelle, et les plaisirs solitaires suffiraient à nous offrir une vie somme toute pas trop nulle ? Depuis le temps que nous foulons cette Terre, ne devrions nous pas mettre nos tendres inclinations au placard ?
Pas si vite nous dit Spinoza, dans cet éloge à la fois vibrant, joyeux et raisonné de l'amour en général.
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