Abraham Verghese. Il préfère l’éthique à la technique
Né en Éthiopie de parents indiens, le Dr Abraham Verghese a atterri auprès des populations défavorisées des États-Unis. Confronté à l’épidémie du sida dans les années 1980, il place au cœur de sa pratique de soin l’accompagnement et l’écoute des malades. Un parcours dont il fait une saga.
« La géographie modèle notre destin », affirme Abraham Verghese, de passage à Paris pour la sortie de son roman La Porte des larmes. Le destin de ce médecin américain, né en Éthiopie en 1955 de parents indiens, est en effet surprenant. Tout commence par une légende… Il était une fois saint Thomas. Arrivé en Inde, le célèbre sceptique aurait évangélisé des communautés, connues là-bas comme les « chrétiens syriens ». Quelques siècles plus tard, Hailé Sélassié, empereur d’Éthiopie, est en visite au Kerala. Très impressionné par l’éducation religieuse des enfants, il ramène dans son pays 500 enseignants appartenant à l’Église de Saint-Thomas. Les futurs parents d’Abraham Verghese font partie de ceux-là. C’est donc en Éthiopie que Verghese naît, grandit et entame ses études de médecine. Mais tout bascule en 1974, quand la junte militaire du colonel Mengistu renverse l’empereur.
« Le "i-patient" traité sur ordinateur par l'infirmière occupe toute l'attention du médecin au détriment du patient réel »
Il est forcé de quitter son pays natal pour Madras, en Inde, où il termine ses études, avant de partir faire son internat aux États-Unis. Comme beaucoup d’internes étrangers, il est affecté dans les établissements les moins huppés et les plus mal situés. Un médecin venu du tiers-monde pour se familiariser avec les dernières innovations technologiques et qui se retrouve à soigner des maladies du tiers-monde, voilà un sort qui ne manque pas d’ironie ! Cette forme systématique de discrimination lui a été finalement bénéfique : elle lui a permis de vivre l’expérience fondatrice des limites de la médecine technique.
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