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Le groupe ABBA. Photo non datée. © Avalon/ABACA

Pop culture

Abba, de la mélancolie à la joie

Victorine de Oliveira publié le 19 novembre 2021 5 min

Abba est de ces groupes dont la musique semble ne pas avoir pris une ride, même quarante ans après la séparation de la formation – quant à la qualité de leur nouvel album, Voyage (Polar/Universal Music, 2021), on laissera le temps en juger. Même au plus revêche des amateurs de post-punk, les mélodies du groupe suédois sont capables d’arracher un sourire, voire un déhanché. Quel est donc le secret du quatuor ? C’est que leur musique fait le pari de la joie, sur fond de mélancolie sincère. Démonstration en six chansons.

King Kong Song (1974)

 

Voici l’exemple parfait de la chanson aussi entraînante et réjouissante que les paroles sont absurdes, voire ineptes. Une fois n’est pas coutume, c’est Björn Ulveus qui assure le chant, se donnant des airs de Paul McCartney dans Helter Skelter. Il est question d’envie d’écrire une chanson après avoir vu le film King Kong, et d’écouter de la chouette musique parce dans ces cas-là, tout va bien. Simpliste, direz-vous. Ou peut-être est-ce une illustration de la pulsion de vie, au sens quasi nietzschéen, qui anime le groupe à ses débuts, et qui fera son succès fulgurant. On retrouve la même puissance rageuse chez Nietzsche : « Vivre – cela veut dire : repousser continuellement loin de soi quelque chose qui veut mourir ; vivre – cela veut dire : être cruel et impitoyable envers tout ce qui chez nous faiblit et vieillit, et pas uniquement chez nous. » (Le Gai savoir, 1882)

Hasta mañana (1974)

 

À la fois sirupeuse et mélancolique, Hasta mañana réunit tous les ingrédients d’une ballade pop irrésistible susceptible de coloniser votre tête de nombreuses heures. Le groupe a d’ailleurs failli la présenter à l’Eurovision, pour finalement lui préférer Waterloo. On y déplore un amour perdu qui reviendra peut-être mañana (demain), si le destin y est favorable, un son de guitare americana conjugué à la rythmique de la guitare classique, la voix juvénile d’Agnetha Fältskog, avec le chœur en « ouh, ouh… » de Anni-Frid Lyngstad, l’emprunt à l’espagnol pour un brin d’exotisme (le groupe récidivera en 1979 avec Chiquitita). L’ensemble est indéniablement kitsch. Inséparable de la culture de masse et de l’ère de la reproduction d’objets à l’infini qui imitent des œuvres d’art, le kitsch est l’une des caractéristiques de la modernité. Ici, c’est l’hispanisme vidé de son sens qui sonne kitsch. Mais justement : il sonne. C’est tout le paradoxe du kitsch que de frôler le mauvais goût (voire l’embrasser totalement), tout en procurant un certain plaisir esthétique… un rien coupable.

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Comment résister à la paraphrase ?
« Éviter la paraphrase » : combien de fois avez-vous lu ou entendu cette phrase en cours de philo ? Sauf que ça ne s’improvise pas : encore faut-il apprendre à la reconnaître, à comprendre pourquoi elle apparaît et comment y résister ! 
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