L'Equivalence des catastrophes : (Après Fukushima)
Une recension de Chloé Salvan, publié le« Il n’y a plus de catastrophes naturelles : il n’y a qu’une catastrophe civilisationnelle qui se propage à toute occasion. » La civilisation de l’atome est celle du franchissement des limites, d’une guerre sans ennemi où les catastrophes sont devenues « équivalentes » puisque nous en sommes responsables tout en étant impuissants à empêcher leur répétition, explique Jean-Luc Nancy. Peut-on philosopher après Fukushima, qui a vu un tsunami dégénérer en drame de la technique, puis en séisme social, économique, politique et finalement philosophique ? Pas plus qu’il n’était possible pour Adorno d’écrire de poésie après Auschwitz, il n’est envisageable pour Nancy de philosopher dans un monde à ce point interdépendant qu’il en a perdu le sens de l’événement singulier, c’est-à-dire du tragique. Ce texte dense s’emploie donc à ranimer notre faculté de penser les « inéquivalences » contre les « catastrophes du sens » auxquelles leur nivellement nous expose.
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