La vraie gloire est ici

Une recension de Catherine Portevin, publié le

La patience de la pierre, l’infini commencement du Long Fleuve, la permanence de l’iris qui refleurit : « Un iris/et tout le créé justifié ;/Un regard/et justifiée toute la vie. » La poésie de François Cheng, comme sa pensée, fait corps avec le monde, les éléments, la Nature et même les âmes, « lorsque enfin les âmes se font chant ». La spiritualité de l’écrivain franco-chinois est immanente : « La vraie gloire est ici » est le titre du poème qui inaugure ce recueil parfait. C’est l’étrangeté de cette poésie que de relier, de façon impalpable, une vision très chrétienne de la vie et de la mort, de l’ici-bas et de l’au-delà, avec l’infinie transformation de toute chose propre à la pensée chinoise. Une méditation habitée par la fragilité humaine, la douleur et la passion, et tendue vers la joie.

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