La sagesse de l'argent
Une recension de Catherine Portevin, publié leQu’on ne s’attende pas, chez ce contempteur des indignations de gauche et des discours victimaires, à une diatribe contre l’argent roi ou les riches en tant que tels : la haine de l’argent est, dit-il, une « envie inversée ». L’idéal-type de Pascal Bruckner serait plutôt le mode artiste, vivant heureux les poches pleines et sans drame les poches crevées, préférant la tempérance d’Aristote au puritanisme de Platon. Il s’agit pourtant bien, dans cette insouciance revendiquée, de chercher une « sagesse de l’argent » car « bien penser, c’est également apprendre à bien dépenser, pour soi et pour autrui ». Si Bruckner débarrasse de tout moralisme tant le Veau d’or que la pauvreté, s’il analyse en profondeur les ressorts de l’envie, de l’avarice et du don, s’il désenchante les idéalismes (formidable chapitre sur le mariage contemporain), il n’en dénonce pas moins la « logique de la goinfrerie » qui a saisi les grands patrons et menace l’existence du « monde commun ». Face à cette bourgeoisie vulgaire, jouisseuse et bientôt mafieuse, faut-il alors réhabiliter le « bourgeois classique, mesquin peut-être mais encore responsable » ? C’est ainsi que l’insouciant fait l’apologie tranquille, et efficace, des valeurs bourgeoises : « noblesse du mérite, souci du progrès et du bien-être ».
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