La Pensée et le Mouvant. Introduction
Une recension de Catherine Portevin, publié le« Ce qui a le plus manqué à la philosophie, c’est la précision » : ainsi commence le dernier ouvrage d’Henri Bergson, paru en 1934 et qui a valeur de testament philosophique. Le recueil est composé de neuf articles parus entre 1903 et 1923, augmentés d’une substantielle introduction en deux parties, qui occupe le tiers du volume et dans laquelle, le philosophe, qui est alors l’un des plus lus au monde, entreprend de retracer le chemin de sa pensée et de son œuvre. Il y détaille les deux concepts centraux de sa philosophie, la durée et l’intuition. Sa question, ainsi que la résume Frédéric Worms, est : non seulement comment la pensée atteint le temps, qui est mouvant, mais aussi quel est l’effet du temps dans la pensée ? On peut lire cet ouvrage en exégète – c’est le parti qu’a pris cette nouvelle collection de classiques chez Desclée De Brouwer avec une substantielle introduction de Caterina Zanfi. Mais aussi apprécier en vagabondant les remarques de Bergson sur l’esprit de finesse, ou bien sa défense du « savoir enfantin » qui est joie du travail manuel (« l’intelligence remontera de la main à la tête »). La limpidité de sa langue, pour une pensée qui souvent résiste, fait de La Pensée et le Mouvant, une introduction à Bergson qui vaut tous les manuels.
Avertissement : il ne s’agit ici que de pistes de réflexion et non d’une copie type nécessairement attendue par vos correcteurs. D’autres approches, d’autres thèses et arguments sont possibles.
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