La parole universitaire
Une recension de Mathilde Lequin, publié lePour réformer l’université, commençons par nous déprendre des fantasmes qu’elle véhicule. Refusant le projet éculé d’une « défense de l’université », Pierre Macherey se tourne ici vers ceux qui ont tenté avant lui d’en penser le sens. Des philosophes qui, comme Heidegger, prétendent si bien comprendre son « essence » qu’ils finissent par en révéler une « inquiétante face cachée » ; un psychanalyste (Lacan) et des sociologues (Bourdieu et Passeron), qui interrogent la sacralisation de la parole universitaire et alimentent le mythe d’« une imprenable Institution, impossible à réformer » ; des écrivains, enfin, qui en faisant de l’université un espace de fiction, en expriment les leurres et les illusions. Thomas Hardy, par exemple, montre son Jude l’obscur fasciné par cette inaccessible « cité de lumière » qui finira par le broyer : « Derrière le naufrage personnel de Jude [...] s’en dissimule un autre, celui d’un monde universitaire en perdition, parce qu’il se maintient en rupture avec la réalité présente ». Une rupture que Pierre Macherey s’efforce de combler en présentant en conclusion quelques pistes vigoureuses pour réinventer l’université.
L’humanité n’a jamais autant pris la parole et, pourtant, on s’écoute de moins en moins – la preuve avec les débats parlementaires sur la réforme des retraites…
Jamais personne ne vient de nulle part, sauf si ce nulle part fait l’objet d’un rejet viscéral, conscient ou non. Car ce « nulle part »…
D’après un sondage réalisé dans sept pays d’Europe, 435 millions de résolutions ont été prises lors du nouvel an 20121. Même période, autre sondage… 93…
Les plus jeunes sont aussi les plus concernés par ce qui émergera après la pandémie. Nous avons donc proposé à un groupe d’enfants et d…
Le prix Nobel de littérature 2006 est l’un des rares écrivains à concilier succès critique et public. De passage à Paris, il évoque pour nous son…
Cette petite masse palpable au sein vous tracasse : pourrait-il s’agir d’un cancer ? Le médecin vous ausculte, vous fait passer une radio, examine les résultats et revient vers vous. « On ne peut certes jamais avoir de certitude sur la base d…
Quand elle échoue à répondre à nos interrogations douloureuses, la démarche philosophique peut elle-même devenir source de souffrance. À travers des cas vécus, trois auteurs explorent les limites de la « consolatio ».