La mort et ses au-delà

Une recension de Philippe Garnier, publié le

Pourquoi les hommes sont-ils mortels ? Où vont les défunts ? Comment se représente-t-on l’acte de mourir et quels sont les rites funéraires ? Ces questions universelles façonnent le visage spécifique d’une société. L’impossibilité de se représenter la mort nourrit un imaginaire qui fonde les institutions. Depuis la Grèce antique jusqu’aux aborigènes australiens, en passant par les monothéismes, le bouddhisme et l’hindouisme, cet ouvrage, orchestré par l’anthropologue Maurice Godelier, confronte quatorze cultures dans leur conception de la mort. Au-delà de la diversité des rites et des croyances, l’idée que les humains soient un jour devenus mortels semble récurrente, depuis la boîte de Pandore des Grecs jusqu’à l’irruption d’un « esprit de la Vieillesse » chez les Tikuna d’Amazonie. De même, presque partout, ce à quoi s’oppose la mort n’est pas la vie mais la naissance, qui associe ce qui sera un jour disjoint. Dans ce foisonnement de rites et de mythes, notre définition de la mort médicale et juridique, par arrêt du cœur et des fonctions cérébrales, devient presque insolite.

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