Colonne
Une recension de Octave Larmagnac-Matheron, publié leDu travail à la chaîne abrutissant à la Résistance, Simone Weil ne cessa, sa courte vie durant, de se confronter à la violence du monde, d’en endurer la douleur. Elle « craignait davantage de fuir le péril et le malheur que de s’en protéger », résume l’écrivain Adrien Bosc qui raconte, dans Colonne, les cinq semaines de 1936 que la philosophe, même pas trentenaire, passa en Espagne, au moment où éclatait la guerre civile entre républicains et franquistes. Récit parcellaire s’il en est, car du séjour de Weil, nous ne savons rien ou presque : quelques pages d’un journal, quelques lettres, quelques témoignages de ceux qui l’ont croisée. Bosc enjambe les vides et tisse les bribes pour explorer, en compagnie de l’autrice de L’Enracinement, l’inexorabilité du mal jusque dans les meilleures intentions : « Ce qu’elle documentait à ce moment précis, interrogeant autour d’elle, c’était le principe de guerre juste – la pesanteur de la vie et cette tension vers la violence annulaient tout. Les exactions entacheraient le mouvement [anarchiste] – la réponse à la cruauté fasciste ferait basculer les troupes dans la terreur. […] Elle n’imaginait pas rendre compte de son engagement autrement qu’en explorant ce territoire de vérité. » Un fragment romancé d’histoire intense et bouleversant.
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Un grand livre résumé en une phrase.
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