Cogitamus : Six lettres sur les humanités scientifiques
Une recension de Philippe Nassif, publié leVous imaginez que la science n’a rien à voir à la politique, qu’une démonstration est garantie 0 % rhétorique, et que les scientifiques se contentent de faire parler la nature ? À une étudiante désorientée, Bruno Latour se propose de résumer le cours de science studies – lui préfère dire « les humanités scientifiques ». Il s’attache moins à penser la science qu’à comprendre comment les scientifiques bricolent leurs découvertes, jamais exemptes d’influences extérieures – politiques, éthiques, médiatiques, marchandes. Avec un enthousiasme communicatif, Latour nous emmène dans les coulisses des laboratoires et met à mal tous les clichés, à commencer par celui du scientifique froid et rationnel façon Dr Spock. Car voilà, le cogito de Descartes, c’est faux : un scientifique ne pense jamais seul. C’est bien plutôt ce cogitamus, « nous pensons », qui est la règle. À partir de là, dit Latour à ses étudiants, « les choses vont redevenir intéressantes. »
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Comment s’en servirPour l’emporter, placez votre argument sous l’égide d’une autorité reconnue. Imaginons que le différend porte sur la crise alimentaire et sur le danger de l’usage systématique des produits chimiques pour augmenter le rendement des…
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La question représente une manière originale d'aborder la notion de vérité scientifique. Elle ne contient pas de présupposé. Mais le simple fait qu'on la pose indique toutefois qu'associer l'idée de vérité à celle de danger ne va pas de…
Spontanément, la réponse est : il semble évident que l'on peut connaître scientifiquement le vivant, c'est même l'affaire d'une science dite « dure », la biologie.
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