« Éviter d’être péremptoire ou subjectif »
— Clémentine Redouté, 18 ans, terminale ES, en hypokhâgne littéraire (A/L) à Paris. 15/20 en 2012.
« La philosophie est une matière que j’ai tout de suite aimée, c’était ma matière préférée en terminale même si ce n’est pas forcément en philosophie que j’avais les meilleures notes. C’est pourquoi l’épreuve du bac était particulièrement importante pour moi, contrairement à d’autres comme l’épreuve de mathématiques. Je pense qu’en philosophie, il faut réviser, mais pas tant que ça si on la compare à d’autres matières comme l’histoire. J’avais surligné tout ce qui était important dans mes cours, qui étaient très denses, et j’avais fait des fiches à partir de cela. Avant l’épreuve, j’ai relu mes fiches qui condensaient tous les thèmes abordés dans l’année et les corrigés de dissertation du professeur. Je savais aussi qu’on avait le choix entre plusieurs sujets et que même si je faisais l’impasse sur un domaine, je ne courais pas à la catastrophe. Pendant l’année, j’avais surtout des difficultés avec la méthode. On m’avait dit que j’étais parfois hors sujet ou que mes parties de dissertation pouvaient souvent s’inverser et ne formaient pas toujours une suite logique cohérente. Je n’aimais pas du tout le commentaire de texte car je trouvais difficile de disserter, d’exposer d’autres idées, tout en restant collé au texte. Si jamais on ne comprend pas le texte, étant donné que les propos des philosophes sont souvent abstraits, il est difficile de l’expliquer, alors que, dans la dissertation, on peut toujours trouver nos mots à nous. Ce qui ne signifie pas qu’il faille donner son avis. Je pense qu’il faut argumenter, y compris sur les idées auxquelles on n’adhère pas, en évitant ce qui est péremptoire ou trop subjectif. Le jour du bac, je savais que j’allais prendre la dissertation. J’étais contente en découvrant le sujet, “Travailler, est-ce seulement être utile ?”, même si j’espérais plus un sujet sur la politique, du type : “La violence peut-elle avoir une légitimité politique ?” Mes références philosophiques venaient essentiellement de mon cours mais j’aimais bien utiliser aussi des exemples tirés du cinéma ou de la littérature, notamment de la science-fiction, que j’adore. »
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