Uber. La barbarie à visage urbain
Efficace, affable, flexible… Ce service de courses a tout pour ringardiser les taxis. Mais ces chauffeurs 2.0 ne sont-ils pas trop polis pour être authentiques?
Comme Ève est née de la côte d’Adam, Uber est le fils prodigue (et non voulu) du taxi français, qu’un créateur excédé (Travis Kalanick) a choisi d’avoir, dans son dos, avec le quatre-roues à compteur horokilométrique qui, comme c’est l’usage à Roissy, tardait à se pointer. De cet accouplement du dépit et de l’inventivité est né un géant qui pète le feu sous ses habits noirs et qui, prenant sur tous les sujets le contre-pied de son papa, s’apprête sans effort à convoyer le monde entier. C’est dire que la haine des taxis pour Uber ne vient pas seulement de la guerre sans merci du village global contre le village gaulois et de la crainte légitime de perdre un monopole qui leur donnait jusqu’à présent le droit d’être impunément vindicatifs, mais aussi – et surtout – d’une authentique sidération devant le rejeton de leur incurie. Uber, c’est le prénom du luxe pour tous, l’autre monde possible du transport individuel, ou le châtiment d’une profession que l’absence de concurrents dispensait jusqu’ici de courtoisie. À cause d’Uber, le monde entier sait maintenant tout ce que la France n’est pas : efficace, rentable, uniforme, amovible et affable.
Faites-vous primer le désir comme Spinoza, la joie à l'instar de Platon, la liberté sur les pas de Beauvoir, ou la lucidité à l'image de Schopenhauer ? Cet Expresso vous permettra de le déterminer !
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