Sciences dures / sciences molles
La science fascine et fait peur. On lui voue même un culte. Comment l’aborder avec plus de raison ? En scrutant ses deux faces et en se penchant sur la manière, exacte mais humaine, dont elle construit ses hypothèses.
Notre époque qui ne croit plus en rien croit pourtant très fort en la science. Au point même d’en faire une sorte d’idole au sens le plus archaïque, à la fois vénérée et crainte. En effet, la science semble le seul élément un tant soit peu solide et fiable au sein d’un monde désenchanté et spontanément sceptique ; pourtant, ses applications sont souvent perçues comme des menaces terrifiantes : OGM, nanotechnologie, nucléaire, clonage… Bref, la science rassure et terrorise tout à la fois, à l’instar des divinités de jadis. Comment échapper à cette schizophrénie ? Comment « défétichiser » la science ?
Il faut d’abord remarquer que cette divinité moderne a deux faces : l’une est dure (mathématiques, physique…), l’autre molle (histoire, sociologie…). D’un côté, les sciences exactes de la démonstration et de l’expérimentation, qui semblent solides parce que « vérifiables ». De l’autre, les sciences de l’homme ou de l’esprit, dont la scientificité et le sérieux ne cessent d’être soumis à caution, même si elles paraissent plus « sympathiques » et accessibles que les premières.
Opposée à l’opinion, voire à la sensation, la science désigne toute connaissance rationnelle obtenue par démonstration ou par observation et vérification. Suivant qu’elle précède l’expérience ou qu’elle parte d’elle, sa démarche est…
C’est peu dire que nous vivons une époque de croyances molles. Par stratégie, par lassitude, par manque de ferveur parfois, les croyants tendent à revoir au…
L’instant pur est un rêve de mathématiciens. En revanche, nous vivons un présent qui contient en lui le passé et l’avenir immédiats. Cette durée, qui fait le fond de notre rapport au temps, seuls quelques penseurs l’ont décrite…
Historien théoricien du post-colonialisme, Achille Mbembe s'interroge sur la question du temps à l'ère capitaliste, dans ses rapports à la culture. Selon lui, « l'évolution culturelle du capitalisme dynamite la notion de durée ».  …
Alors que l’écologie s’impose dans l’agenda politique, les dirigeants peinent à se conformer à leur engagement. Le philosophe Pierre Caye, récent…
Que l’on soit favorable ou non au projet européen n’importe pas tant que ça, au fond, car le spectacle donné par le Royaume-Uni depuis le référendum du 23 juin éveille en nous, dans tous les cas, quelque chose comme une joie mauvaise…
Vingt ans qu’Isabelle Carré irradie le cinéma français. Son dernier film, Du Vent dans mes mollets (en salles), de Carine Tardieu (adapté du roman de Raphaële Moussafir), évoque, sur un mode hilarant et grave, une amitié entre deux…
Une amitié d’un demi-siècle lie Thomas Cathcart et Daniel Klein. Leur dialogue ininterrompu a donné naissance au best-seller Platon et son…