Sages sociaux
Pour eux, seul le dialogue peut faire émerger des idées délivrées des illusions de la toute-puissance.
Socrate (Ve siècle avant J.-C.)
Rien à apprendre des arbres
« J’aime à apprendre ; or la campagne et les arbres ne souhaitent rien m’apprendre, tandis que les hommes de la ville le font, eux » : cet aveu simple et presque brutal, Socrate le fait à Phèdre. Le maître de Platon est le plus citadin des philosophes. Cela en dit beaucoup sur sa théorie de la connaissance : pour lui, il existe une connaissance sensible, acquise par expérience directe du monde (il accepte d’ailleurs de suivre Phèdre hors des murs d’Athènes pour écouter avec lui le chant des cigales…), mais cette connaissance n’est rien comparée à celle qui s’acquiert par la parole vivante, par la circulation du langage entre les hommes. À la contemplation qui noie l’esprit par le silence, Socrate oppose la dialectique.
Érasme (XVe-XVIe siècles)
C’est l’un des philosophes vivants les plus écoutés mais aussi l’un des plus difficiles à lire : à 92 ans, Jürgen Habermas s’est entretenu…
Pour l’écrivain mexicain, Érasme s’écarte des postures dogmatiques et nous donne des clefs pour éviter les écueils de l’extrémisme qui menacent le monde contemporain.
« Je ne concède rien. » La devise du prince des humanistes dessine la silhouette de ce contempteur des fronts bas, contemporain de Machiavel et de Rabelais. Parangon du renouveau de la culture, raillant les idéologues, il ne se rallie à…
Emmanuel Macron a rencontré le philosophe Jürgen Habermas à Berlin, le 16 mars 2017. Entre l’homme politique et le penseur de l’espace public, le…
Microsoft a suspendu au bout de quelques heures seulement le compte Twitter de Tay, son dernier robot de conversation, car il était devenu…
Dans le dialogue du Ménon, Socrate amène un esclave ignorant à énoncer par lui-même un théorème de géométrie assez complexe. Par quel mystère ? À l’aide d’un Dieu, de l’expérience, de facultés innées ? Deux mille ans plus tard, l…
Le plus célèbre des humanistes de la Renaissance trouva dans la douceur de ce lieu verdoyant une nouvelle jeunesse qui lui permit de défendre ses convictions pacifistes dans l’Europe déchirée par les conflits religieux.
Pour conclure ce dossier, quoi de mieux qu’un éloge contemporain de la folie ordinaire ? Frédéric Neyrat reprend le principe du chef-d’œuvre d’Érasme et donne voix, en première personne, à la Folie.