Pitié
Bonté facile ou pure vertu dangereuse ? Les philosophes compatissent.
ARISTOTE (384-322 av. J.-C.)
Nos larmes ne doivent couler que pour le malheur de celui « qui ne mérite pas d’en être atteint, lorsque nous jugeons qu’il peut nous atteindre nous-mêmes » (Rhétorique). La compassion est donc affaire de jugement. Or il ne suffit pas que la victime soit innocente pour en être digne. Je dois aussi me sentir concerné par l’épreuve qui l’accable.
C’est à Lyon, en marge des Assises internationales du roman, que nous avions rencontré Frans De Waal, dont nous venons d’apprendre la disparition…
Tout le monde connaît, bien entendu, le Céline écrivain. Mais que dire du Céline penseur – de ses influences philosophiques qui, pour être…
Le monde est gouverné par la volonté, que nous expérimentons en nous, même si elle nous dépasse. Pour la canaliser, Schopenhauer a élaboré une…
Pour l’auteur du Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, seul est capable de pitié l’homme que n’a pas perverti la civilisation. Éloge des entiments naturels.
Martin Legros consacrera sa séance à « Rousseau et la différence entre l’homme et l’animal ».
Paul Challemel-Lacour (1827-1896) a été l’un des premiers disciples de Schopenhauer en France. Bien qu’habité par l’idéal républicain de progrès, cet agrégé de philosophie à la longue carrière politique est rongé par un profond…
Désormais, nous le savons, les animaux sont capables de ressentir la souffrance des autres mais aussi de se consoler, de s’aider et de se projeter dans l’esprit de leurs congénères. De là à faire de ces compétences partagées avec les…
Une étude récente accrédite l’idée que le labre nettoyeur, un petit poisson social, serait capable de se reconnaître dans un miroir. Si un tel…