Mort de Paul Crutzen, l’un des pères de l’Anthropocène
Les traces de l’activité humaines sont devenues tellement importantes que nous sommes entrés dans un nouvelle ère géologique : l’Anthropocène. C’était la thèse, célébrissime, défendue par le chimiste de l’atmosphère néerlandais Paul Josef Crutzen, qui s’est éteint hier. Lui qui appelait à réduire notre empreinte sur la nature en laissera une, indélébile, dans la pensée écologique. Formé en météorologie à l’université de Stockholm, Paul Crutzen dirigea le prestigieux institut Max-Planck de 1980 à 2000 – et obtiendra, au passage, le prix Nobel en 1995 pour le travail mené, avec Mario J. Molina et Frank Sherwood Rowland, sur la décomposition de l’ozone. Fort de la notoriété acquise, Crutzen devint un défenseur vigoureux de la lutte contre la crise environnementale – conseillant, au passage, la commission d’enquête sur le climat du Parlement allemand. Soucieux de trouver dans l’inventivité technologique les moyens d’endiguer le réchauffement climatique, et reprenant, sous un autre angle, les conclusions de son travail sur « l’hiver nucléaire » que génèrerait une guerre atomique, Crutzen envisageait, comme solution de dernier recours, l’injection volontaire de particules de sulfate dans la haute atmosphère pour en augmenter l’albédo (le pouvoir réfléchissant). Un plaidoyer pour la géo-ingénierie (du moins, pour la recherche en la matière) qui ne lui fit pas que des amis parmi les défenseurs de la planète. Paul Crutzen reste néanmoins, tant par ses conclusions scientifiques que par son rôle dans la prise de conscience écologique, une boussole pour nous orienter face à la crise environnementale qui nous menace.
Pas si vite nous dit Spinoza, dans cet éloge à la fois vibrant, joyeux et raisonné de l'amour en général.
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