Maurizio Ferraris : “Save the planet ou sauve qui peut ?”
Comment aborder 2021 en étant moins désemparé par tous les événements qui surgissent et mieux appréhender le monde qui vient ? Question difficile, l’heure où l’humanité est saisie par la pandémie de Covid-19, où le terrorisme met à l’épreuve les fondements de la vie en commun et où la crise écologique interroge la possibilité même d’un avenir pour les générations futures, nous avons plus que jamais le sentiment de faire l’expérience du sans précédent.
C’est pour y voir plus clair dans ce monde en pleine mutation que nous publions 21 Penseurs pour 2021 – une sélection de grands articles parus dans la presse internationale tout au long de l’année écoulée, qui offre un panorama exceptionnel des penseurs qui comptent et des enjeux qui montent.
Un exemple : le philosophe italien Maurizio Ferraris qui prend à rebours le nouveau mot d’ordre qui s’est imposé avec la crise écologique : « Il faut sauver la planète ! » Injonction prométhéenne, soutient-il, qui risque d’être contre-productive en faisant peser sur nous une tâche démesurée. Car, quand on y pense, la planète n’a pas besoin de nous. Le destin de la Terre est scellé par la disparition programmée du système solaire et, à plus long terme, par la mort thermique de l’Univers. Et il ne nous appartient pas de prendre en charge les différentes formes de vie qui peuplent la Terre, qui se débrouillent sans nous et seraient même ravies de prendre notre place. Non, notre seule responsabilité, affirme Ferraris, est de préserver un environnement détraqué par le réchauffement climatique et de permettre ainsi la survie de l’espèce humaine.
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