La volonté à l'oeuvre
La notion de volonté n’a pas bonne presse dans la philosophie d’aujourd’hui. Des concepts comme ceux de volition ou d’intention semblent appartenir à une psychologie dualiste obsolète qui postule que l’esprit est vis-à-vis du corps, selon l’expression de Descartes, « comme un pilote en son navire ». Comment la volonté peut-elle être la cause des actions si elle est purement mentale, alors qu’une action est un événement physique ? A la suite de Wittgenstein, nombre de philosophes doutent qu’il existe des actes mentaux tels que des intentions ou des volitions. Non seulement il semble vain de vouloir localiser de tels événements, mais on risque une régression à l’infini, car si toute action est précédée d’une volition, et si toute volition est un acte, ne faut-il pas une autre volition pour enclencher la précédente ? Comme le disait Arthur Schopenhauer, on ne peut pas vouloir vouloir. Joëlle Proust reprend ces questions. Elle réhabilite l’idée qu’une action est causée par des intentions, mais elle montre comment les sciences cognitives permettent de renouveler cette notion. Il n’y a pas un seul type d’intentions, mais toute une structure qui va de la naissance du mouvement volontaire à des plans très élaborés. Contrairement à la conception classique, elle soutient que toute action volontaire n’est pas nécessairement consciente, et fait la genèse de la conscience d’agir. Enfin, elle revisite les questions classiques du libre arbitre et de la nature de la personne. Ce livre est un modèle d’enquête en philosophie de l’esprit. Contre les conceptions dualistes et herméneutiques de l’action, il s’ancre dans une position naturaliste et informée scientifiquement, sans réduire pour autant la volonté à un processus cérébral. Il montre ainsi comment le vouloir se complexifie dans la psychologie humaine jusqu’aux structures du moi.
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Mais comment avoir de la volonté si cela ne me vient pas tout seul ? Avoir de la volonté, est-ce une question de volonté ? Simon Laurier, lycéen.
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Drôle d’objet que ce Monde comme volonté et comme représentation qui, à sa parution, ne rencontre que l’indifférence générale. Deux siècles plus tard, le voilà pourtant devenu un ouvrage culte pour métaphysiciens exaltés et poètes…