Dopamine Détox : faut-il moraliser notre cerveau ?
Cette diète numérique promet aux jeunes accros aux réseaux sociaux de décrocher en les privant de dopamine, l’« hormone du plaisir ». Mais suffit-il d’une injonction pour mettre fin à nos addictions ?
Réflexe d’ex-soixante-huitard peut-être, je suis inquiet devant cette mode enflant sur Internet, qui conseille de réduire la dose de dopamine reçue par notre cerveau. Pour cela, il faudrait s’interdire ce qui procure le plus de plaisir : l’alcool, le tabac et le joint pour commencer, et, surtout, les réseaux sociaux – Facebook, Instagram, WhatsApp, TikTok, Twitter, Tinder… Un mot d’ordre : Dopamine Détox ! Coupez votre portable un jour, une semaine… mieux, un mois, un an si vous en avez le courage… Et vous verrez revenir votre motivation et votre capacité de concentration… J’ai fait la grimace ! Non que je sois accro aux réseaux, mais j’ai tendance à éprouver une certaine méfiance à l’encontre des interdits moraux.
La répression sexuelle des jeunes, dénoncée par le psychanalyste Wilhelm Reich (1897-1957) et qui a volé en éclats avec la révolte étudiante de 1968, va-t-elle être remplacée par la répression dopaminergique ? Cette fois, néanmoins, les arguments sont d’ordre scientifique ! La dopamine, un neuromédiateur parfois appelée « hormone du plaisir » qu’échangent certains neurones, octroie cette prime, cette sensation que c’est bon, si bon, que l’on mettra toute son énergie à l’éprouver à nouveau… Promesse d’une satisfaction incitant une répétition de l’acte, lequel procurera une nouvelle décharge de dopamine, produisant un nouveau désir et ainsi de suite… Les neurologues appellent cette séquence « le circuit de la récompense ». Ce circuit peut donc être piégé tant par les substances que par les applications. Devenu cercle vicieux, il serait la cause de cette maladie qui envahit collèges et lycées : l’addiction.
Le bonheur est un état de satisfaction durable et complet. Il ne se réduit donc pas au plaisir qui est toujours bref et partiel. Mais si chacun connaît des moments de plaisir, tous n’atteignent pas le bonheur. D’autant qu’être heureux…
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