Comment accepter notre fragilité ?
« Fragilité » : s’il fallait choisir un mot pour qualifier l’état d’esprit dans lequel nous sommes plongés depuis le début de la pandémie de Covid-19, ce serait peut-être celui-là. Depuis un an et demi, un microscopique virus ébranle en profondeur la confiance que nous pouvions avoir dans nos propres forces, et met au jour les failles de nos sociétés. Nous sommes plus fragiles que nous le pensions.
Comment porter le poids de cette fragilité ? C’est la question que nous nous posons en ouverture du dossier de notre nouveau numéro (à retrouver dès jeudi matin chez votre marchand de journaux et sur Philomag.com). « Deux options s’offrent pour faire face à cette fragilité inhérente à l’existence, y écrit Cédric Enjalbert : la forteresse intérieure des stoïciens qui, en invitant à passer outre nos défauts pour tendre au divin en soi, paraît très exigeante ; et la résilience, empruntée à la physique et qui désigne la résistance d’un matériau aux chocs, le “fait de rebondir”, littéralement en latin. C’est l’adaptation. »
Et s’il existait une troisième voie entre ces deux extrêmes, qui ne voudrait « ni surmonter la fragilité, au risque de verser dans un fantasme de toute puissance, ni se plier aux aléas et rebondir, jusqu’à ignorer ses blessures » ?
Faites-vous primer le désir comme Spinoza, la joie à l'instar de Platon, la liberté sur les pas de Beauvoir, ou la lucidité à l'image de Schopenhauer ? Cet Expresso vous permettra de le déterminer !
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