Colombie et Venezuela. Alapühaa

Tobie Nathan publié le 2 min

J’ai encore rêvé d’elle… Certes, mais chez les Indiens guajiros, ce n’est pas forcément agréable… Il s’agit plutôt d’une injonction à agir sur ce qui est à venir.

En langue guajiro, « rêver » se dit alapühaa, (de lapü, « rêve ») mais on peut aussi utiliser le mot ei’pahaa, qui désigne « l’autre moitié », « le complément », car le « rêve » nous emporte vers le monde des « doubles », des esprits et des dieux, qui est aussi le monde des anticipations, préformes des événements à venir. L’anthropologue Michel Perrin (1941-2015), qui passa trois années chez les Guajiros du Venezuela, en a rapporté des dizaines de récits comme celui qui va suivre.

Expresso : les parcours interactifs
Pourquoi lui, pourquoi elle ?
Comment expliquer nos choix amoureux ? Faut-il se fier au proverbe « qui se ressemble, s'assemble », ou doit-on estimer à l'inverse que « les opposés s'attirent » ? La sociologie de Bourdieu et la philosophie de Jankélévitch nous éclairent.
Sur le même sujet


Article
9 min
Tobie Nathan

À ceux qui ont l’habitude d’emprunter le boulevard des rêves à toute allure et dans tous les sens, l’ethnopsychiatre Tobie Nathan répond sans ambages que le rêve n’est jamais autre chose que son interprétation. Sens dessus dessous, à…




Article
17 min
Tobie Nathan

Originaires d’Afrique centrale, ils sont accusés de lancer des maléfices à leurs proches ou de les dévorer. Pour l’ethnopsychiatre Tobie Nathan,…

Le mystère des enfants sorciers