Aller au contenu principal
Menu du compte de l'utilisateur
    S’abonner Boutique Newsletters Se connecter
Navigation principale
  • Le fil
  • Archives
  • En kiosque
  • Dossiers
  • Philosophes
  • Lexique
  • Citations
  • EXPRESSO
  • Agenda
  • Masterclass
  • Bac philo
 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
rechercher
Rechercher

© Karine Daisay pour PM

Lexique

In cogito veritas

Pierre Guenancia publié le 28 février 2008 9 min

Descartes édifie une théorie de la connaissance et une métaphysique nouvelles : le corps comme une machine, l’âme comme refuge du libre arbitre, l’homme comme l’union mystérieuse des deux.

Je pense, donc je suis

La formule du cogito est la plus célèbre de la philosophie. « Je pense, donc je suis » est la plus certaine des phrases que je peux prononcer, quand bien même je m’efforcerais de douter de tout : de l’existence de vraies choses en dehors de moi, de l’existence de ce corps que je crois être le mien et même des vérités les plus simples, comme 2 et 2 font 4. Si je peux douter de toutes ces choses, je ne peux pas, en revanche, douter que je doute, que moi qui doute ne sois quelque chose et non pas rien. Je peux donc dire envers et contre tout que j’existe, moi qui doute, du moins au moment où j’ai conscience de douter de tout ce qui m’entoure. Il est logiquement impossible que je ne sois pas quand je pense que je suis : la certitude de mon existence dépend donc de la certitude de l’acte de ma pensée qui se produit en moi. Cette première connaissance, comme l’appelle Descartes, semble être à la fois une tautologie et un paradoxe. J’existe parce que j’ai conscience d’exister, soit. Mais n’est-ce pas une faute logique de faire dépendre l’existence de la conscience qu’on en a ? Depuis l’énoncé de cette proposition, les philosophes n’ont pas cessé d’être tourmentés par la forme du raisonnement cartésien où ils ont cherché en vain un sophisme caché, mais aussi étonnés de la fécondité infinie d’une formule en apparence aussi simple. Il n’est pas exagéré de dire que toute la philosophie moderne est sortie de là. Descartes n’avait donc pas tort de croire qu’il avait trouvé avec cette vérité première « la terre ferme » sur laquelle il pouvait poser les fondements de sa pensée.

 

Les livres

L’épisode est connu : à un visiteur qui s’étonnait de ne pas trouver de livres chez lui, Descartes montra la table sur laquelle il était en train de disséquer un veau… La nature est le livre (comme le monde est un « grand livre ») dans lequel le philosophe trouve de quoi alimenter et satisfaire son désir de connaissance. Nous sommes philosophes, semble dire Descartes, parce que nous cherchons à connaître ce qui se présente à nos yeux, si insignifiant qu’il puisse paraître, et non parce que nous avons lu les livres des philosophes. L’érudition et la science : deux directions opposées.

 

Le corps

Dès ses premiers écrits, Descartes a pensé pouvoir beaucoup mieux expliquer les diverses fonctions corporelles en comparant le corps à une machine automate plutôt qu’en considérant la vie comme quelque chose d’irréductible à la matière. Contrairement à l’enseignement d’Aristote, ce n’est pas l’âme qui, pour Descartes, fait du corps un corps vivant, animé. On doit pouvoir expliquer les principales fonctions corporelles – la digestion, la locomotion, la respiration mais aussi la mémoire et l’imagination – comme si elles résultaient d’un mécanisme que Dieu avait voulu rendre automatique, comme une horloge destinée à montrer les heures par la seule disposition de ses roues et contrepoids. Inutile donc de supposer une petite âme qui dirigerait chaque fonction principale et lui ferait réaliser le but pour lequel elle a été conçue.

Expresso : les parcours interactifs
Faire l’amour
Que fait-on quand on fait l'amour ? Tentons-nous de posséder une part de l'autre, ou découvrons-nous au contraire son mystère, sa capacité à nous échapper sans cesse, faisant redoubler notre désir ?
Découvrir Tous les Expresso
Sur le même sujet
Bac philo
2 min
La vérité
Nicolas Tenaillon 01 août 2012

La quête de la vérité est le but même de la philosophie. Le Vrai constitue pour Platon, avec le Beau et le Bien, une valeur absolue. Mais qu’est-ce que la vérité et comment y accéder puisqu’on ne peut la confondre avec la réalité ? On…


Article
7 min
Denis Kambouchner : “Les complotistes sont tout sauf cartésiens”
Ariane Nicolas 20 novembre 2020

Douter radicalement de la réalité du monde pour établir de nouvelles certitudes : la méthode déployée par Descartes dans ses Méditations…

Denis Kambouchner : “Les complotistes sont tout sauf cartésiens”

Article
10 min
Ollivier Pourriol : “Descartes nous apprend à dépasser nos limites”
Victorine de Oliveira 24 octobre 2018

Vous êtes face à un problème insoluble ? Osez la “méthode Descartes”, conseille le philosophe Ollivier Pourriol qui vient de publier “Facile”. Pour lui, le père du cogito, en prenant le temps de la réflexion, nous ouvre aux intuitions…


Article
2 min
Descartes et le Discours de la méthode
Martin Duru 29 novembre 2012

Le “Discours de la méthode” pour bien conduire sa raison, et chercher la vérité dans les sciences (selon le titre original complet) est l’œuvre la plus fameuse de Descartes, avec ses “Méditations métaphysiques”.


Article
2 min
Descartes, un homme de lettres
Victorine de Oliveira 28 octobre 2021

Descartes est également l’auteur d’une abondante correspondance qu’il a entretenue toute sa vie avec quelques interlocuteurs susceptibles de discuter des problèmes mathématiques et philosophiques les plus ardus. Le père Mersenne (1588…


Bac philo
3 min
La raison 
Nicolas Tenaillon 18 mai 2022

Considérée comme propre à l’homme, celui-ci étant qualifié par Aristote d’« animal rationnel », la raison (du latin ratio : calcul) peut se définir comme la faculté de juger du vrai et du faux, de discerner le bien du mal…


Bac philo
5 min
Faut-il préférer le bonheur à la vérité ?
Aïda N’Diaye 10 mai 2022

Analyse des termes du sujet « Faut-il » Synonymes : est-ce un devoir, une obligation, une contrainte, une nécessité ? « préférer » Synonymes : choisir (choix exclusif ou inclusif), privilégier, favoriser… « bonheur » Termes…


Article
8 min
Le temps des incrédules
Martin Legros 26 septembre 2017

Des déclarations de Donald Trump aux messages complotistes relayés sur les réseaux sociaux, tout se passe comme si un usage déréglé du doute s’était mis en place, qui ruine la possibilité de se référer à une vérité commune. Et la…


Article issu du magazine n°17 février 2008 Lire en ligne
À Lire aussi
La Méthode et son programme
Par Nicolas Grimaldi
novembre 2012
La méthode en un coup d’œil
Par Victorine de Oliveira
octobre 2021
Descartes. Par monts et par vaux
Par Nicolas Grimaldi
octobre 2012
  1. Accueil-Le Fil
  2. Articles
  3. In cogito veritas
Philosophie magazine n°178 - mars 2024
Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
Avril 2024 Philosophe magazine 178
Lire en ligne
Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
Réseaux sociaux
  • Facebook
  • Instagram
  • Instagram bac philo
  • Linkedin
  • Twitter
Liens utiles
  • À propos
  • Contact
  • Éditions
  • Publicité
  • L’agenda
  • Crédits
  • CGU/CGV
  • Mentions légales
  • Confidentialité
  • Questions fréquentes, FAQ
À lire
Bernard Friot : “Devoir attendre 60 ans pour être libre, c’est dramatique”
Fonds marins : un monde océanique menacé par les logiques terrestres ?
“L’enfer, c’est les autres” : la citation de Sartre commentée
Magazine
  • Tous les articles
  • Articles du fil
  • Bac philo
  • Entretiens
  • Dialogues
  • Contributeurs
  • Livres
  • 10 livres pour...
  • Journalistes
  • Votre avis nous intéresse