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 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
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Ali Benmakhlouf (à g.) et Abdelouahab Rgoud (à dr.). © Collection personnelle

Entretien

Ali Benmakhlouf et Abdelouahab Rgoud : “C’est à Avicenne que l’on doit notre souci pour l'hygiène"

Ali Benmakhlouf, Abdelouahab Rgoud, propos recueillis par Arthur Hannoun publié le 04 novembre 2021 9 min

L’Institut du monde arabe, à Paris, lance un nouveau rendez-vous dont Philosophie magazine est partenaire : les « Jeudis de la philosophie arabe », cycle de rencontres organisé par le philosophe Jean-Baptiste Brenet, qui aura lieu tous les premiers jeudis du mois. Dans ce cadre, nous avons rencontré Ali Benmakhlouf, professeur de philosophie logique, et Abdelouahab Rgoud, professeur de physique et doctorant en épistémologie. Le thème de ce second rendez-vous : « Démontrer et soigner ». Ou comment la médecine et la logique s’articulent.

 

Vous travaillez à la fois sur les questions de logique, du monde arabe et de la médecine. Existe-t-il un lien entre ces trois sphères de la connaissance ?

Ali Benmakhlouf : Les philosophes sur lesquels nous travaillons, qu’il s’agisse d’Avicenne, d’Ibn Ṭufayl ou d’Averroès, ont tous un double profil : ils sont à la fois logiciens et médecins. Et dans le domaine de la médecine, les penseurs arabes s’appuient sur un double héritage. D’abord celui de Galien et d’Hippocrate, deux très grands médecins de l’Antiquité grecque, à l’origine de nombreux grands principes thérapeutiques. Leur méthode est avant tout descriptive, c’est-à-dire qu’ils observent les symptômes de leurs patients. Ensuite, on retrouve Platon et Aristote, qui cherchent à expliquer les causes de ces maladies et touchent plutôt à la métaphysique. Les penseurs arabes auront ainsi cherché à comprendre lequel du cerveau ou du cœur occupait la place centrale au sein de l’organisme. Aristote défendait une théorie « cardiocentrique », là où Galien voyait que c’était le cerveau, et non le cœur, qui était responsable de tout. Alors Avicenne, à qui il revenait de trancher, parvint à un équilibre en associant les explications du premier aux observations du second : le cœur était très important, mais toutes les fonctions de l’organisme n’en dépendaient pas.

 

Comment parvenez-vous à établir un rapport entre la méthode employée par les penseurs arabes dans leur philosophie logique et le domaine de la médecine ?

Abdelouahab Rgoud : Dans les mathématiques, par exemple, tout est parfait. Ce sont des raisonnements abstraits, alors tout fonctionne bien. Le problème avec les sciences empiriques, c’est qu’elles touchent au réel. Alors il faut prendre en compte ce monde réel. Et là, c’est plus difficile. La médecine vise à établir des règles générales sur la base d’observations particulières, c’est-à-dire d’examens de patients tous différents les uns des autres. C’est là que se situe le lien entre les deux domaines : il s’agit chaque fois de partir du singulier pour atteindre l’univers. Des penseurs comme Avicenne (980-1037), Rhazès (865-930) et Averroès (1126-1198), par leur critique et leur précision, ont largement contribué à enrichir ce pan de l’histoire des sciences ! En réalité, ce qu’on dit là sur la médecine est observable dans toutes les sciences, et notamment en physique. Quand j’observe un phénomène A qui donne un effet B, cet effet B est-il vraiment donné par la cause A ? Ou s’agit-il simplement d’une corrélation entre les deux, mue par une cause que je n’observe pas ? Après tout, on ne peut pas faire de science, produire un discours scientifique sur le monde sans se rattacher au réel lui-même !

 

La pensée arabe apporte-t-elle un éclairage particulier sur cette question ?

A. R. : Tout à fait. C’est à Rhazès que l’on doit d’avoir mis en lumière ce problème fondamental de l’histoire des sciences. Il demande aux philosophes néoplatoniciens (Avicenne, Arabi) : « Comment prétendez-vous parvenir à un discours démonstratif pur sur le monde dans les sciences alors que vous le nourrissez d’éléments qui ne sont pas certains ? » Toute la démarche d’Averroès revient à souligner l’importance de l’expérience. C’est grâce à elle que l’on parvient à mettre en lumière le lien entre la cause et l’effet, entre ce que j’observe et la cause dont je pense qu’elle déclenche l’effet que j’observe. En parvenant à établir la justesse du raisonnement démonstratif, on fonde en définitive un esprit qui se pense en même temps qu’il entretient un rapport apaisé au monde qui l’entoure.

“C’est à Avicenne que l’on doit les premières réflexions majeures sur le diabète et sur les maladies chroniques” Ali Benmakhlouf

 

Vous évoquez un “savoir physiologique universel”. Cela signifie-t-il qu’il n’existerait pas, en médecine comme en logique, de particularisme oriental ?

A. B. : Au contraire, il existe bien une spécificité de la pensée du monde arabe. C’est à Avicenne que l’on doit par exemple les premières réflexions majeures sur le diabète, sur les maladies chroniques. On attribue aux philosophes arabes plusieurs autres grands principes, adoptés depuis par une grande partie du monde occidental notamment, que je résumerai ici en trois points. Le premier, c’est le souci de l’hygiène qui, on le sait, fait partie des éléments qui, depuis deux siècles et demi, ont multiplié l’espérance de vie par trois, avec la vaccination et les antibiotiques. À l’époque de Descartes, en 1650, l’espérance de vie moyenne était de 26 ans. Aujourd’hui, elle est de plus de 80 ! Averroès, dans ses commentaires aux lettres de Galien, revient beaucoup sur cette question de l’hygiène : « À quel moment prendre son bain ? Attention, si vous avez mangé, n’allez pas au bain car la digestion ne se fera pas bien ! » On retrouve chez lui une vaste réflexion sur le bain compte tenu des repas que nous prenons, qui est assez singulière. Le second élément de singularité, c’est la relation à quatre, mise au point par Avicenne, entre le malade, le médecin, la maladie et les proches du malade. Car si l’on ne tient pas compte des proches du malade, on ne peut pas bien suivre le malade, ce qu’on appelle aujourd’hui le « parcours de soin », qui suppose la prise en compte des proches. Ça, c’est une idée vraiment intéressante. Et le troisième, enfin, ramène chez Avicenne à l’idée de l’imagination comme faculté estimative : comment, à partir de la collecte de plusieurs données, peut-on parvenir à une situation applicable à plusieurs cas ? En réalité, c’est justement parce que j’ai observé plusieurs fois que je parviens à des schémas ! Cette faculté estimative est étroitement liée aux données collectées au lit des malades, et permet de comprendre que les premiers hôpitaux aient été construits dans la Perse et l’Arabie (Syrie et Irak de l’époque). Cette notion de collecte de données, et l’usage qu’on en fait, sont une façon d’adapter la méthode aristotélicienne par la bascule du particulier à l’universel.

 

La médecine aurait donc également eu un rôle pionnier envers les autres sciences ?

A. R. : Absolument. Le but est de concevoir ici la médecine comme un laboratoire d’expérimentation pour les autres sciences. C’est-à-dire que de nombreux éléments et principes découverts dans le monde de la médecine auront, par la suite, servi à développer les autres sciences. Ce qui est intéressant, lorsque l’on aboutit à un discours universel, c’est qu’il échappe ensuite totalement à la géographie, à la civilisation dont il est issu. Je pense par exemple au canon d’Avicenne, ou à la pensée de Rhazès, qui auront été enseignés jusqu’au XVIIe siècle dans les universités françaises. La pensée s’élabore bien sûr dans un contexte particulier, une civilisation particulière, à partir de la collecte de données particulières. Mais dès lors qu’elle réussit cette élévation à l’universel, elle s’échappe ensuite complètement et rend service à l’humanité tout entière.

“La médecine est un laboratoire d’expérimentation pour les autres sciences. De nombreux éléments et principes découverts dans le monde de la médecine serviront à développer les autres sciences” Abdelouahab Rgoud

 

Comment toute cette connaissance pouvait-elle être transmise ?

A. B. : Si le canon d’Avicenne a autant été enseigné dans le monde occidental, c’est aussi en raison d’une vertu toute particulière : l’organisation des connaissances. Avicenne a véritablement su mettre en forme les connaissances médicales disponibles. Cet aspect didactique a énormément servi le canon, et cette mise en forme n’aura finalement été possible que grâce à son orientation logique. Ayant réussi à résumer l’ensemble du canon en seulement 1316 vers, il en a fait un savoir que tout le monde pouvait retenir et réciter ensuite. C’est un peu le nécessaire de toilette que tout le monde gardait avec soi ! Il faut dire qu’il existe une chose fondamentale que les mondes arabo-musulman et grec ancien ont en partage, c’est la capacité qu’avaient les gens d’apprendre par cœur des milliers de vers. Aujourd’hui avec le portable, on n’est même pas capable de retenir un seul numéro… Cette organisation particulière de la connaissance que j’évoquais avec le canon d’Avicenne représente une première forme de diffusion de la science. La seconde, c’est la forme poétique.

 

En quoi consiste cette forme poétique ?

A. R. : Elle vise la transmission des connaissances non plus seulement dans l’entre-soi des intellectuels, mais aussi à l’ensemble de la population. La plupart du temps, celle-ci n’a pas les moyens de comprendre le discours démonstratif qui fonde la connaissance, parce qu’elle n’est pas formée à cela. Comment alors faire en sorte que la population générale applique de bonnes dispositions de santé publique ? Comment faire pour que la notion d’hygiène infuse dans la population ? C’est là qu’on va adosser l’apport de la philosophie et celui du philosophe dans la cité au discours religieux, et à la poétique (la fabrication d’images). Ainsi, ces mêmes idées pourront être diffusées sous une autre forme, de manière plus accessible, au sein de la population. Toute cette discussion porte sur la poétique, non plus seulement comme un moyen de produire des images qui seraient hors de tout usage réel, mais comme diffusion simplifiée – et authentique – des choses complexes, comme les notions de destin et de libre arbitre, de connaissance ancienne de Dieu des faits et gestes des individus, et des particuliers du monde sensible.

“Avicenne a véritablement su mettre en forme les connaissances médicales disponibles” Ali Benmakhlouf

 

De nos jours, on tend à faire de la notion de “care” quelque chose de très moderne, et profondément ancré dans une représentation occidentale. Diriez-vous qu’il existe, au sein de la pensée arabe, quelque chose de ce genre ?

A. B. : Il est toujours très difficile de transposer les concepts d’une situation à une autre. Il y a un proverbe marocain qui dit : « Le malade est celui qui s’occupe du malade ». Je crois qu’il contient, à lui seul, la réponse à cette question. Il s’agit de l’épreuve que traverse l’aidant et qui lui-même a besoin d’aide. On parle même aujourd’hui de « l’aide aux aidants ». L’empathie, c’est vivre les choses de l’autre plus intensément que l’autre. Le malade est celui qui soigne le malade. Cette forme d’empathie est très importante dans cette civilisation-là, où la personne malade est vulnérable, car le « care » est une théorie de la vulnérabilité humaine. Cette vulnérabilité est tout à fait prise en compte. L’ouverture du « care » sur la vulnérabilité des écosystèmes au-delà de la personne humaine est très présente chez Avicenne. Je m’explique avec un exemple. À l’époque, lorsqu’on voulait construire un hôpital, on attachait beaucoup d’importance à l’endroit où il allait se situer. Il fallait que ce soit le meilleur endroit possible. Alors on étudiait les différentes parties de la ville, en accrochant un peu partout des morceaux de viande, qu’on laissait là pendant quelque temps. Ensuite on revenait voir, et ceux qui étaient les mieux conservés indiquaient les parties de la ville où l’air était le meilleur. On s’attachait, déjà à l’époque, à la qualité de l’air ! C’est là la marque d’une réflexion profonde sur le soin à partir d’un environnement général.

 

A. R. : Il y a deux idées centrales que je défends ici, et que j’ajouterai à ce qui vient d’être dit : comment est-ce que l’État, conseillé par le philosophe qui guide ses choix, peut-il parvenir à mettre en place une politique sanitaire cohérente ? Et puis, comment infuser et diffuser ces valeurs et ces principes aux individus, indépendamment de leur formation ou de leurs capacités de raisonnement ? Ce sont les religions, ou tout du moins le discours et valeurs qu’elles véhiculent, qui jouent ce rôle de contrat social, permettant à chacun d’y adhérer, avec et sans instruction.

 

A. B. : Je voudrais terminer par une petite anecdote sur Avicenne. On l’appela un jour pour venir soigner un prince qui se prenait pour une vache. « Sacrifiez-moi, je suis une vache ! », criait-il. Avicenne répondit : « Dites au patient que le boucher arrive. » On s’exécute, Avicenne arrive et déclare : « Pour toutes les vaches, on entrave les pattes avant et arrière pour la sacrifier. » « Oui ! », répond le prince. Avicenne attache alors le prince, puis se met à examiner son corps. Il s’exclame : « Non ! Cette vache est trop maigre ! Avant de la sacrifier, il faut lui donner des fortifiants. » Les herbes qu’il lui donna servaient en fait à réduire les hallucinations, ce qui guérit le prince. Voilà ! Il ne faut pas, en psychiatrie, aller contre les hallucinations des personnes malheureusement malades. Freud disait toujours : « J’ai commencé par penser qu’il fallait dire la vérité aux gens. Grave erreur ! Tout ce qu’il fallait que je fasse, c’est travailler avec les résistances de leur volonté. »

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