Adam Michnik. Dissident sur tous les fronts

Michel Eltchaninoff publié le 3 min

Cigarette aux lèvres, debout sur la terrasse qui jouxte son bureau, à la rédaction de la Gazeta Wyborcza à Varsovie, cette figure historique de la dissidence polonaise n’a vraiment rien du vieux sage. Il défend l’existence du quotidien qu’il a créé à la chute du communisme et dont les forces étatiques tentent, s’emporte-t-il de sa voix rocailleuse, « de freiner l’activité tous les jours ». Il diagnostique avec vigueur ce qui est en train de se passer dans son pays : « Nous vivons une situation profondément conflictuelle entre les partisans d’une tendance xénophobe, homophobe, nationaliste et anti-européenne, et les libéraux, de droite comme de gauche, pro-européens. » Adam Michnik a combattu le communisme dès l’adolescence. Au lycée, il fonde le « Club des chercheurs de contradictions ». Étudiant, il diffuse une lettre antigouvernementale et est exclu de l’université. En 1976, il cofonde un Comité de défense des ouvriers, dirige des éditions clandestines. Proche du syndicat Solidarnosc, il passe au total six années en prison. En 1989, il participe à la Table ronde entre le pouvoir et l’opposition, qui permet une sortie sans violence du communisme.

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