The West Wing. Au coeur du pouvoir

Une recension de Catherine Portevin, publié le

Ils marchent et ils parlent, ils n’arrêtent pas de parler et ça marche. Lorsque la série de la chaîne NBC The West Wing (À la Maison Blanche, 155 épisodes diffusés entre 1999 et 2006 aux États-Unis et à partir de 2001 en France) met en scène l’exercice du pouvoir en montrant le quotidien du staff rapproché du président américain, c’est la parole elle-même qui en constitue le cœur : la discussion perpétuelle, brillantissime, mélangeant à un rythme effréné l’ultratechnique, le savoir, le badinage et l’ordinaire. En fine spécialiste du cinéma, Carole Desbarats part du walk and talk, figure de style emblématique de la série (et de son principal auteur Aaron Sorkin), pour interroger la nature de son idéalisme. De même que le philosophe Stanley Cavell définit le cinéma comme « monde meilleur en attente », les personnages de The West Wing sont certes faillibles, plus compétents que visionnaires, mais inspirés par la vertu romaine de gravitas. La parole, ici, est engagement moral, croyance dans le sérieux du bien commun. Depuis, dans les séries à succès, comme House of Cards (2014), le pouvoir est cynique et la politique un pur jeu de discours. Changement d’ère…

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