Vivre sans pourquoi. Itinéraire spirituel d'un philosophe en Corée

Une recension de Georges Bataille, publié le

Parce qu’il n’en pouvait plus d’« en avoir marre », Alexandre Jollien s’est installé avec femme et enfants en Corée du Sud à la rencontre d’un maître zen. L’idée : s’apaiser, se « décaper », assainir son âme en un exercice qui n’est pas sans rappeler la tradition antique. Inspiré moins par Épictète que par Bouddha ou par l’Ecclésiaste (encore que…), le philosophe consigne les étapes de son chemin vers la paix intérieure. Mais entre l’esprit qui désire calme et détachement, et son corps handicapé qui lui échappe, s’agite et ronfle même pendant les séances de méditation, l’apprentissage requiert patience, obstination et surtout répétition. Celle de citations d’abord adressées à soi-même – « Vanité des vanités, tout est vanité » – mais aussi d’invitations à aimer son prochain. Si Jollien écrit parfois trop « sans pourquoi » à coups d’affirmations lénifiantes, les anecdotes et les détails de son quotidien équilibrent un récit où peaux et chairs gardent la part belle, même meurtries.

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