Qu'est-ce que le vivant ?
Une recension de Victorine de Oliveira, publié leC’est une histoire de frontières qui ne cessent de se brouiller : entre le vivant et l’inerte, entre l’homme et les autres animaux. Le neurobiologiste Alain Prochiantz repose donc clairement cette question « qu’est-ce que le vivant ? » que se disputent biologistes aveuglés par un « tout génétique » mécaniste et philosophes souvent ignorants de la science. Et il remet les pendules à l’heure. En détaillant l’embryogenèse (la formation du vivant) et la plasticité cérébrale, il définit un vivant dynamique et non déterminé : pas d’automates, mais des organismes en renouvellement permanent. Nos cellules se régénèrent sans cesse, notre génome même se transforme, si bien qu’il devient difficile de concevoir une notion stable de l’individu. Sapiens, certes, mais plus tout à fait « certains d’être nous-mêmes » ! Reste que, selon Prochiantz, si l’homme doit reconnaître son appartenance au monde animal, la taille de son cerveau fait de lui un vivant « spécial » capable de se soucier des autres vivants et d’avoir, même dans l’incertitude, la conscience d’être soi.
Le vivant n’est pas la matière, qui peut être inanimée ou mécanisée (le vivant se distingue alors de l’inerte ou de l’artificiel), ni l’existence qui suppose la conscience : le vivant n’est pas le vécu. Le vivant, c’est l’ensemble des…
Quand un ver revient d’un séjour dans la Station spatiale internationale avec deux têtes, nous pouvons nous demander si le vivant est assez résistant pour s’émanciper de son berceau terrestre.
Adapté sur scène du best-seller de Maylis de Kerangal, “Réparer les vivants” rappelle avec brio que la mort aussi est une construction sociale. …
La troisième édition du Festival Mode d’Emploi organisé par la Villa Gillet, se tiendra du 17 au 30 novembre 2014. Voici en avant-première le…
À l’écoute d’Ici-bas, Ici même ([PIAS]), sorti le 14 avril, on devine l’homme qui a travaillé dur pour s’adoucir. À la vue d’un chocolat et d’une…
Le statut de l’animal a évolué. Nous avons découvert en lui un semblable. Au point de le considérer comme une personne ? Le philosophe Tristan Garcia s’interroge.
Spontanément, la réponse est : il semble évident que l'on peut connaître scientifiquement le vivant, c'est même l'affaire d'une science dite « dure », la biologie.
Richard Shusterman, spécialiste de l’art populaire, pratique la philosophie comme un mode de vie. Proche du courant pragmatiste, il milite pour que l’expérience du corps entre de plain-pied dans le champ de la réflexion.