Le plus et le moins
Une recension de Philippe Garnier, publié leLorsqu’il avait 30 ans, Erri De Luca travaillait sur les chantiers comme ouvrier du bâtiment. Le soir, il lisait, écrivait, s’initiait à l’hébreu. De ce double apprentissage, à la fois manuel et spirituel, ses livres tirent un éclat, une sonorité incomparables. Dans ces trente-sept textes rassemblés, les années de galère, de lecture et d’écriture défilent comme en un songe lucide. Il y est question de poussière, de vent et de fatigue, mais aussi de la jeunesse engagée des années 1960, de la fraternité ouvrière, de rues étroites de Naples, d’une mère inquiète et des bistrots disparus de Turin. Quand les images surgissent, elles ne sont jamais ornementales, elles contribuent à cerner une réalité essentielle. Le style limpide d’Erri De Luca colle aux choses, aux matières, mais il est aussi en mystérieuse osmose avec le vide. L’idée de possession, tout comme celle d’appartenance, lui est étrangère.
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