La Tiédeur
Une recension de Catherine Portevin, publié le« Pourquoi méprisons-nous la tiédeur alors qu’elle est la température idéale de la vie ? » À cette question, Philippe Garnier se garde bien de répondre – il faudrait alors défendre la tiédeur avec trop de chaleur. Rien ne justifie non plus de la vomir comme le Dieu de l’Apocalypse. Elle ne mérite ni cet excès d’honneur, ni cette indignité… Alors, quoi ? Si, telle la modération, elle est force d’âme pour Épicure ou Confucius, que dire de cette tiédeur veule, vague fatigue, penchant vers l’inexistence, médiocrité ordinaire et secrètement partagée, qui fait éviter tout désir ou conviction ? Il fallait, comme Philippe Garnier à l’époque où il a écrit ce livre (en 1997, il est aujourd’hui réédité), traverser l’agitation d’une crise pour trouver dans la tiédeur quelque répit coupable avec une ironie bien tempérée. Il y a de l’inventaire à la Perec dans cette suite ciselée de maximes, saynètes et notations, qui épuisent le tiède avec l’air de ne pas y toucher – il craint tant le mouvement !
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