Du corps

Une recension de Elise Nebout, publié le

Ces aphorismes écrits entre 1978 et 1980 témoignent d’une pensée « à l’état naissant » : André Comte-Sponville est alors un jeune enseignant de philosophie. « L’enjeu principal relevait de l’éthique », souligne-t-il aujourd’hui dans une préface. S’inspirant de la voix des classiques, jugée plus avant-gardiste que celle du milieu intellectuel de l’époque, André Comte-Sponville prend parti contre les maîtres nietzschéens, Gilles Deleuze ou Jacques Derrida : déconstruire, certes, mais au-delà ? Ce sont les prémisses d’une morale joyeuse et lucide qu’il pose là : « Trouver des valeurs telles que je puisse au moins envisager, pour elles, de mourir ou de ne pas parler sous la torture. Si l’on veut : donner une âme à mon corps. »

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