Arendt et Heidegger. Extermination nazie et destruction de la pensée
Une recension de Martin Legros, publié leMartin Heidegger s’est compromis avec le nazisme. Hannah Arendt, qui fut son étudiante et sa maîtresse, et a conservé toute sa vie une admiration pour sa pensée, a élaboré l’une des premières conceptualisations de la dynamique totalitaire du nazisme. Il y a là pour un esprit « logique » comme celui d’Emmanuel Faye une insupportable contradiction. Il se propose de la lever en nous « démontrant », à travers une relecture aussi minutieuse que délirante, que la pensée de Arendt est en réalité « fascisante » (sic), tout entière tendue par la volonté de disculper la culture et la philosophie allemandes de leur responsabilité et par un aristocratisme réactionnaire et inégalitaire (en allant chercher chez les Grecs esclavagistes un appui pour repenser la condition humaine). Indépendamment des erreurs historiques qui émaillent le propos – comme celle qui propulse Arendt en « figure qui aurait le plus contribué à assurer la diffusion planétaire de la pensée de Heidegger », alors que Levinas, Ricœur, Lacan, Derrida… ne l’ont pas attendue pour en éprouver la profondeur –, on est stupéfait qu’un esprit sain puisse relire avec autant d’exhaustivité un grand auteur sans jamais être interpellé par la force de sa pensée. Qu’Arendt s’interroge sur la « désolation » dans le totalitarisme en mobilisant un terme heideggerien ou qu’elle prenne son contre-pied en faisant de la natalité, et non de la mortalité, le cœur de la condition humaine, quoi qu’elle fasse, elle est « contaminée » par sa fréquentation de Heidegger. Bref, un livre aussi intrigant qu’inquiétant.
À la suite d’une tribune du philosophe Emmanuel Faye dans L’Humanité, affirmant que l’autrice de Condition de l’homme moderne n’avait rien d’une penseuse…
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Des vieilles chaussures peintes par un fou ? Oui, mais qui révèlent à Martin Heidegger rien moins que la vérité des choses et le lien qu’elles entretiennent avec le monde où nous vivons.
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