Abrégé de la vie de Louis Mandrin
Une recension de Juliette Cerf, publié leUn philosophe aurait-il en secret imprimé ce petit texte réédité par les éditions Allia ? Il s’agit de l’Abrégé de la vie de Louis Mandrin, paru anonymement et sans lieu d’édition en 1755 : « il avait le regard hardi, la jambe haute, le visage long, les yeux bleus, et les cheveux châtain roux. […] Il était très robuste, jurait beaucoup, fumait sans cesse, buvait excessivement, aimait à faire ripailles, mais réglait à jeun les opérations du jour »… Ainsi décrit par l’auteur anonyme, ce Louis Mandrin fut, avant que n’éclate la Révolution française, un célèbre contrebandier du XVIIIe siècle. Une sorte de Robin des bois hexagonal révolté contre le système fiscal de l’Ancien Régime qu’incarnaient les fermiers généraux. Autoproclamé « capitaine général des contrebandiers de France », entouré par ses hommes, il revendait çà et là, au gré de ses campagnes, du sel, du tabac, des tissus. Il a, durant quelques mois, donné du fil à retordre aux soldats de Louis XV. Arrêté au château de Rochefort en Savoie, il fut mis à mort à Valence en 1755 : « ledit Louis Mandrin, chef des contrebandiers, criminels de lèse-majesté, assassins, voleurs et perturbateurs du repos public, a été condamné à avoir les bras, jambes, cuisses et reins rompus, vif, sur un échafaud, et mis ensuite sur une roue », lit-on dans l’Abrégé de sa vie. Voltaire en a fait « un conquérant » : « C’est un torrent, c’est une grêle qui ravage les moissons dorées de la Ferme. » Stendhal, un stratège : « Il eut cent fois plus de talent militaire que tous les généraux de son temps. » Le cinéaste Rabah Ameur-Zaïmeche vient de consacrer un film à l’esprit frondeur de ce contrebandier, Les Chants de Mandrin, lauréat cette année du prestigieux prix Jean-Vigo. Quel acteur joue le rôle de l’imprimeur chargé de reproduire sous le manteau ces Chants de Mandrin, écrits par ses compagnons pour faire vivre la mémoire de leur chef disparu ? Le philosophe Jean-Luc Nancy...
Il vient, avec son épouse Perla, de mettre fin à l’aventure de Clés, le dernier magazine qu’il aura lancé et dirigé. Mais cet homme aura marqué la presse : avec son frère Jean-Jacques, il a fait de L’Express le premier des news…
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Efficace, éloquent, le couple gauche-droite s’est imposé sur tous les continents. Quatre personnalités déclinent ses particularités en Amérique, au Parlement européen et en politique internationale.
Zarathoustra le guérit de son mal-être. Nietzsche le convertit à la philosophie. Depuis, le chanteur lit avidement Bergson, Diogène, Spinoza…, pour rattraper le temps perdu.
Jean-Louis Margolin est historien et auteur des chapitres sur l’Asie du Livre noir du communisme (Robert Laffont, 1997). Il nous rappelle comment les dictatures communistes ont transformé en cauchemar le rêve égalitaire.