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Edward Hopper, nuits américaines

6 articles publié le 27 novembre 2012
Au fil d'une visite de la rétrospective Edward Hopper qui se tient au Grand Palais, le philosophe Thierry Paquot, enseignant à l'Institut d'urbanisme de Paris, commente dans une série de tableaux de ce maître de la peinture américaine, contemporain contrarié de la naissance des métropoles.

De rues désertes en stations-service, de ponts en cheminées et d’escaliers en chemins de fer, d'intérieurs de nuit en matinées solitaires: Hopper est l’infatigable peintre de la ville moderne. Plus célèbre en son temps pour ses publicités et ses affiches, il peint néanmoins durant un demi-siècle sans démordre du réel, ce réel de cinéma qui le fascine et l’inquiète.

Hopper n’innove pas, mais il creuse cette obsession qu'il emprunte à Cézanne: réduire le monde à la sphère, au cône et au cube, sublimer la réalité. Réaliste tendant à l’abstraction, habité par le concret mais hanté par les fantasmes de la métropole organique bruissant de l'homme-foule, Hopper demeure sceptique quant à l’idée de modernité et de progrès. Pour lui, « la ville est ce qui nous sépare des hommes », écrit François Bon, auteur de Dehors est la ville.

Né en 1882 dans l’État de New York, Edward Hopper connaît ses premières expositions au début du XXe siècle. Reconnu dans les années 1930 comme le peintre de la grande ville – son Nighthawks est devenu l’emblème des nuits américaines aux diners esseulés des métropoles de polar – Hopper ne gagne pourtant les faveurs de l’Amérique que bien tard quand, dans les années 1960, le pays redécouvre ce qu’il a négligé jusqu’alors : un peintre qui invente des récits depuis un instant fixé sur la toile, dans une veine abstraite qui poussent certains à rapprocher cet explorateur « de la géométrie, des cinétiques, des séries » de Mondrian.

Pour Thierry Paquot, à l'issue de cette rétrospective inédite par son ampleur (55 tableaux exposés sur la centaine existant), Edward Hopper se révèle être un coloriste brillant saisissant dans ses rythmiques nocturnes le bruit de la ville naissant. Suivant les pas de Walter Benjamin ou du sociologue Georg Simmel, Hopper est un scrutateur des errances de l’homme-foule. Formidable dessinateur et portraitiste, parfait narrateur, il encapsule «l’instant d’après», faisant entrer dans la toile ce qui s’apprête à advenir, illuminé d'une aura de mystère et d’attente. 

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