Hors-série "La puissance des femmes"

Virginia Woolf : "Penser nous devons"

Octave Larmagnac-Matheron publié le 18 juin 2023 3 min

Parallèlement à son œuvre littéraire novatrice, la romancière anglaise rédige deux essais, dont Une chambre à soi, qui font date dans l’histoire de la pensée féministe. Deux visages d’une œuvre «fondée sur une pensée politique audacieuse et précise», selon les mots de sa biographe et traductrice, l’écrivaine Viviane Forrester.

 

Virginia Woolf naît en 1882 à Londres. Ses parents – Leslie Stephen, écrivain et éditeur, veuf d’une fille du grand romancier W. M. Thackeray, et Julia Stephen, issue d’une illustre famille d’intellectuels – appartiennent à la haute société. L’écrivain Henry James est un familier. La mort de sa mère, alors que Virginia n’a que 13 ans, puis de son père, neuf ans plus tard, la plongent dans une profonde dépression. Elle est brièvement internée.
 

Virginia, son frère Adrian et sa sœur Vanessa vendent la maison familiale et s’installent dans le quartier de Bloomsbury. C’est là que naît le « groupe de Bloomsbury », un cercle littéraire, philosophique et artistique qui regroupe l’écrivain éditeur Leonard Woolf, l’essayiste Lytton Strachey, le romancier E. M. Forster, l’économiste J. M. Keynes – tous anciens condisciples de Cambridge –, les peintres Duncan Grant, Vanessa Bell et Roger Fry ainsi que Virginia Stephen.
 

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