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Éléments de la couverture de “Le Pire n’est pas certain”. © Premier Parallèle

Le livre du jour

“Le Pire n’est pas certain”, de Catherine et Raphaël Larrère

Octave Larmagnac-Matheron publié le 09 septembre 2020 2 min

65% des Français croient à l’effondrement imminent de notre civilisation, affirmait une étude internationale réalisée en juin et passée relativement inaperçue. Les habitants de l’Hexagone sont, derrière les Italiens, les plus imprégnés du leitmotiv des collapsologues. La publication, en 2015, de Comment tout peut s’effondrer (Seuil) de Pablo Servigne et Raphaël Stevens, n’y est sans doute pas pour rien. Depuis quelques années, la collapsologie occupe une place croissante dans la pensée écologique. Une fausse route, selon Catherine et Raphaël Larrère, qui publient ce jeudi Le Pire n’est pas certain (Premier Parallèle, 2020). Pour les deux auteurs, les collapsologues ne se donnent pas les moyens d’agir contre la crise environnementale parce qu’ils raisonnent à partir du global et non du local.

 

  • Réchauffement climatique, désertification, acidification des océans : il n’est pas question, pour Catherine et Raphaël Larrère, de nier que nous connaîtrons des catastrophes dans un futur plus ou moins proche. Tous les indicateurs, notamment ceux utilisés par le Giec, sont dans le rouge.
  • Le problème des collapsologues, c’est qu’ils ne raisonnent qu’à partir de ces données macroscopiques. Or, ces données ne révèlent que des évolutions générales, des moyennes. Impossible, avec de telles données, de pronostiquer la forme concrète que les catastrophes prendront en chaque endroit du monde. L’approche collapsologique est globale : elle pense l’effondrement comme un phénomène mondial et total (ou, ce qui revient au même, comme la conjonction de multiples catastrophes locales, mais intrinsèquement connectées). Face à cette apocalypse, aucune issue ne semble viable. Ne reste, donc, qu’à attendre la fin, et préparer l’après. Un abandon du politique, selon les auteurs.
  • Les collapsologues font de la catastrophe une réalité (déjà en partie enclenchée). Ils subvertissent l’idée du « catastrophisme éclairé » développée par le philosophe Jean-Pierre Dupuy. Pour Dupuy, faire de la catastrophe une certitude est un principe « méthodologique », qui doit nous aider à repenser notre action. Il ne s’agit, en aucun cas, de dire que l’effondrement est une réalité, mais de faire comme s’il était une réalité pour mieux lutter contre.
  • Pour résister à la tétanie du désespoir et renouer avec une véritable politique écologique, c’est vers le local que nous devons nous tourner, selon Catherine et Raphaël Larrère. En effet, à l’échelle locale, les conséquences de la crise climatiques sont aussi multiples qu’imprévisibles. Nous en avons déjà de nombreux exemples à travers le monde. Or c’est confrontés à ces transformations concrètes que les hommes sont poussés à inventer des solutions collectives.

 

Le Pire n’est pas certain. Essai sur l’aveuglement catastrophiste, de Catherine et Raphaël Larrère, sort ce jeudi chez Premier Parallèle. Disponible ici.

Découvrez notre critique de l’ouvrage de Catherine et Raphaël Larrère
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