L’adaptation roule des mécaniques
La capacité d’adaptation à l’environnement passe pour un trait caractéristique du vivant, par opposition à la matière inerte. Cependant, cette conviction pourrait bien être ébranlée par une équipe d’ingénieurs de l’université de Californie à Los Angeles : ces derniers ont mis au point un « réseau de neurones mécaniques » capable d’« apprendre » pour optimiser sa résistance aux contraintes physiques. Le réseau est constitué de pistons interconnectés et de capteurs (photo). Les données collectées par ces capteurs sont traitées par un algorithme qui calcule, selon la situation, la meilleure configuration possible et ajuste la longueur de chaque piston pour minimiser les faiblesses structurelles du réseau. La résistance de l’ensemble tient moins aux propriétés intrinsèques des matériaux qu’à la disposition des éléments les uns par rapport aux autres. Surtout, cette structure spatiale est modulable, évolutive, ce qui décuple sa résilience. La philosophe Catherine Malabou analysait cet avènement des « machines plastiques » dans son livre Métamorphoses de l’intelligence (PUF, 2017) : « les machines à venir seront aptes à se programmer elles-mêmes en s’adaptant en temps réel aux changements environnants ». Plus plastiques que l’humain, qui demeure aliéné à son corps et à son code génétique, deviendront-elles « leurs propres auteurs » ?
Spécialiste de Hegel, Catherine Malabou a développé le concept de « plasticité » selon lequel c’est en se transformant qu’un être se…
Face aux bouleversements provoqués par la crise écologique, les plateformes numériques ou le retour de la guerre, faut-il en appeler à l’État et…
Troisième et dernier moment du cycle critique, la Critique de la faculté de juger est souvent réduite à une réflexion sur l’esthétique. Pour la philosophe Catherine Malabou, elle médite plus largement le choc transformateur que…
Au travail, dans la vie ou la pensée, être plastique, ce n’est pas se plier à tous les vents, c’est s’ouvrir de l’intérieur à une forme nouvelle. La philosophe Catherine Malabou nous explique ce qui fait de la plasticité le nouveau…
Catherine Malabou a placé le concept de « plasticité » au centre de son œuvre exigeante. Elle se montre curieuse des métamorphoses, s’interrogeant sur les changements de notre cerveau ou les traumatismes.
Vous pensiez que Hegel était un penseur rigide et abstrait ? Catherine Malabou y voit au contraire un philosophe pour qui l’identité est « plastique », c’est-à-dire jamais figée.
Les cryptomonnaies comme le bitcoin sont plutôt d’inspiration anarchiste et libertaire. Alors, pourquoi diable des États comme la Chine tentent…
La Chine a réaffirmé mi-septembre son intention de créer sa cryptomonnaie. D’autres pays souhaitent lui emboîter le pas. La philosophe Catherine Malabou, signataire de la « Déclaration d’indépendance des cybermonnaies »,…