Aller au contenu principal
Menu du compte de l'utilisateur
    S’abonner Boutique Newsletters Se connecter
Navigation principale
  • Le fil
  • Archives
  • En kiosque
  • Dossiers
  • Philosophes
  • Lexique
  • Citations
  • EXPRESSO
  • Agenda
  • Masterclass
  • Bac philo
 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
rechercher
Rechercher

Salle à manger d’État de la Maison-Blanche, Washington, DC (États-Unis), le 31 août 2021. Joe Biden évoque la fin de la guerre en Afghanistan, alors que le dernier avion de transport militaire des États-Unis encore présent en Afghanistan, un Boeing C-17 Globemaster III, a décollé de l’aéroport de Kaboul la veille au soir, juste avant minuit. © Chip Somodevilla/Getty Images/AFP

International

La débâcle en Afghanistan, effet de la “présidence impériale” américaine

Jean-Marie Pottier publié le 01 septembre 2021 4 min

Le retrait désastreux de l’armée américaine hors d’Afghanistan, qui a été comparé à la chute de Saïgon en 1975, a peut-être les mêmes causes que celle-ci : la « présidence impériale », qui permet au chef de l’État de décider de la guerre et de la paix, alors que la démocratie américaine avait été construite pour en faire une décision du Congrès. Analyse d’une dérive.

 

« M. Biden a imprimé avec énergie ses vues sur une politique qu’il a depuis longtemps discutée mais jamais contrôlée », estimait mi-avril le New York Times, juste avant que le président des États-Unis n’ordonne un retrait avant le 20e anniversaire des attentats du 11 Septembre, jugeant que, dix ans après l’élimination d’Oussama ben Laden, cette intervention qui a coûté la vie à 2 400 soldats américains ne se justifiait plus. Et ce malgré les objections du Pentagone et des services de renseignement, qui craignaient – à juste titre – un effondrement du régime afghan face aux taliban. Début 2020, Donald Trump avait, lui, directement négocié avec ces derniers, et non avec le gouvernement de Kaboul, un retrait des forces américaines pour mai 2021, retrait qu’il avait ensuite été tenté d’accélérer sans concertation avec sa propre armée.

« Croire que vous disposez d’une capacité unique de plier la réalité à votre volonté est pratiquement un pré-requis pour devenir président des États-Unis », affirme Kori Schake, une ancienne conseillère du département d’État sous l’administration Bush Jr., selon qui la gestion par Donald Trump de la situation afghane « constitue une leçon de choses justifiant pourquoi le président, quel que soit son parti, doit être davantage contrôlé par le Congrès et le grand public dans sa conduite de la politique étrangère ». Comme en écho, l’historien Stephen Wertheim estime que « ces guerres s’éternisent en partie parce qu’une seule personne les lance. Le Congrès a abdiqué son rôle constitutionnel, qui est de déterminer si l’Amérique doit se battre, où et contre qui. [...] Résultat : quand les éditorialistes distribuent des mauvais points pour le chaos afghan, ils débattent des présidents à cibler en priorité, ceux qui ont démarré et intensifié la guerre, ou ceux qui ont cherché à y mettre fin. » Une focalisation qui ne fait selon lui que renforcer l’un des grands maux de la politique américaine : la soumission délibérée du Congrès à la « présidence impériale ». Un concept forgé par analogie avec les guerres incessantes menées par l’empire romain, et qui trouve son origine dans The Imperial Presidency, un livre sur l’énorme accroissement des pouvoirs présidentiels publié en 1973 par l’historien Arthur M. Schlesinger Jr. (1917-2007).

Expresso : les parcours interactifs
Comment apprivoiser un texte philosophique ?
Un texte philosophique ne s’analyse pas comme un document d’histoire-géo ou un texte littéraire. Découvrez une méthode imparable pour éviter le hors-sujet en commentaire ! 
Découvrir Tous les Expresso
Sur le même sujet
Article
13 min
Adam Baczko : "Les taliban ne sont pas un mouvement totalitaire"
Nicolas Gastineau 24 août 2021

Le 15 août 2021, les taliban sont entrés dans Kaboul. Mais quelle vision de l’islamisme politique portent ces taleb, anciens étudiants en…

Adam Baczko : "Les taliban ne sont pas un mouvement totalitaire"

Article
6 min
Ariel Colonomos : “On ne peut pas réduire la politique à des questions morales”
Charles Perragin 02 septembre 2021

En dépit de l’isolement abrupt que connaît l’Afghanistan, porté aujourd’hui par la peur et le refus d’être administré par un mouvement considéré…

Ariel Colonomos : “On ne peut pas réduire la politique à des questions morales”

Article
4 min
Joe Biden fait-il vraiment bouger les lignes ?
Jean-Marie Pottier 16 mars 2021

On le jugeait mou, centriste, éteint. Mais avec son plan de 1 900 milliards de dollars pour relancer une économie sinistrée par le Covid-19,…

Joe Biden fait-il vraiment bouger les lignes ?

Article
4 min
Le cycle ouvert par le 11 Septembre s’est-il refermé ?
Martin Legros 25 juillet 2012

Dix ans après les attentats sur le sol américain, l’élimination d’Oussama ben Laden, les révolutions arabes et les retraits programmés d’Irak et d’Afghanistan ont semblé mettre un terme à la « guerre mondiale contre le terrorisme ». Ce…


Article
3 min
Séries : Maison-Blanche et machiavélisme
Marius Chambrun 02 septembre 2022

Mon premier est une série machiavélienne écrite au crépuscule de la présidence Clinton, diffusée durant celle de Georges W. Bush et anticipant l’élection d’un démocrate issu de la minorité latino. Mon second est une série machiavélique…


Article
3 min
Bush et l’Afghanistan en 1851
24 avril 2013

« Grande élection contestée pour la présidence des États-Unis. Voyage de pêche à la baleine par un nommé Ismaël. Batailles sanglantes en…

Bush et l’Afghanistan en 1851

Article
5 min
Joe Biden, l’heure du premier bilan
Jean-Marie Pottier 04 novembre 2021

Le 7 novembre, cela fera un an que Joe Biden est officiellement président des États-Unis. Quel premier bilan peut-on dresser de son mandat, à…

Joe Biden, l’heure du premier bilan

Article
3 min
Irak. La rupture de mister Anti-Chaos
Sarah Galer 01 octobre 2012

Le général David Petraeus, chef des forces armées en Irak, veut rompre avec la culture militaire américaine et donne la priorité à la protection de la population. Mais la stratégie de ce gradé intellectuel arrive trop tard pour enrayer…


À Lire aussi
Guillaume Barrera : “Vouloir fuir le chaos en ouvrant les vannes du plus grand des chaos, c’est absurde”
Guillaume Barrera : “Vouloir fuir le chaos en ouvrant les vannes du plus grand des chaos, c’est absurde”
Par Nicolas Gastineau
mai 2021
Roger Berkowitz : “Cette campagne témoigne d’un éclatement du ‘monde commun’ au sens de Hannah Arendt”
Roger Berkowitz : “Cette campagne témoigne d’un éclatement du ‘monde commun’ au sens de Hannah Arendt”
Par Martin Legros
novembre 2020
Roger Berkowitz (2/2) : “C’est sur le plan politique qu’il faut battre Trump, pas sur le plan légal”
Roger Berkowitz (2/2) : “C’est sur le plan politique qu’il faut battre Trump, pas sur le plan légal”
Par Martin Legros
janvier 2024
  1. Accueil-Le Fil
  2. Articles
  3. La débâcle en Afghanistan, effet de la “présidence impériale” américaine
Philosophie magazine n°178 - mars 2024
Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
Avril 2024 Philosophe magazine 178
Lire en ligne
Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
Réseaux sociaux
  • Facebook
  • Instagram
  • Instagram bac philo
  • Linkedin
  • Twitter
Liens utiles
  • À propos
  • Contact
  • Éditions
  • Publicité
  • L’agenda
  • Crédits
  • CGU/CGV
  • Mentions légales
  • Confidentialité
  • Questions fréquentes, FAQ
À lire
Bernard Friot : “Devoir attendre 60 ans pour être libre, c’est dramatique”
Fonds marins : un monde océanique menacé par les logiques terrestres ?
“L’enfer, c’est les autres” : la citation de Sartre commentée
Magazine
  • Tous les articles
  • Articles du fil
  • Bac philo
  • Entretiens
  • Dialogues
  • Contributeurs
  • Livres
  • 10 livres pour...
  • Journalistes
  • Votre avis nous intéresse