David Le Breton: “Risquer pour vivre plus”
Pourquoi prendre des risques et nous mettre en danger? Pour le sociologue David Le Breton, auteur de “Conduites à risque. Des jeux de mort au jeu de vivre” (PUF, 2004), la prise de risque est un jeu symbolique avec la mort, qui révèle l'intensité de l'existence.
«Le risque, que nos institutions combattent dans de multiples domaines, procure, s’il est librement choisi, une opportunité de vivre à contre-courant, de se ressourcer, d'échapper à l’ennui en intensifiant le rapport à l'instant grâce à une activité enivrante. Il est un chemin de traverse pour reprendre en main une existence livrée au doute, au chaos ou à la monotonie. S’il est contrôlé, il est une manière délibérée de mettre en valeur le meilleur de soi. Lors d’une activité de loisir ou de défi personnel, le risque devient une sorte de réserve où puiser du sens, rehausser un goût de vivre défaillant ou parfois même le retrouver après l'avoir perdu. Il touche des individus socialement bien intégrés mais qui s’efforcent de fuir la routine, la sécurité d’une existence trop bien réglée. Mais d’autres aussi en porte à faux avec le monde, par désarroi intérieur ou déroute économique et qui n’ont rien à perdre. La recherche du risque alimente une intensité d’être qui fait défaut d’ordinaire. Elle est une manière de briser les routines d’existence, une tentative d’évasion.
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Philosophe et psychanalyste, Anne Dufourmantelle est notamment l'auteur d’“Éloge du risque” (Payot, 2011) et de “La Femme et le Sacrifice” (Denoël, 2007). Elle vient de signer “Puissance de la douceur” (Payot, 2013).
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